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Au Cameroun, la Cour suprême doit statuer sur les demandes de libération de 23 opposants

Jeudi 15 Mai 2025

A cinq mois de l’élection présidentielle au Cameroun, l’opposition est maintenue sous la pression du pouvoir judiciaire. Détenus depuis cinq ans à la prison centrale de Yaoundé après avoir manifesté en 2020 contre le pouvoir en place, 23 militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) devaient comparaître, jeudi 15 mai 2025, devant la chambre judiciaire de la Cour suprême. Les juges de la plus haute juridiction du pays devaient statuer sur les demandes de libération déposées par leurs avocats en juillet 2024. 

 

Après plus d’un an en détention préventive, ces 23 militants avaient été condamnés en première instance par le tribunal militaire de Yaoundé, en décembre 2021, à des peines allant de cinq à sept ans de prison pour « révolution », « manifestation publique » et « attroupement ». Les pourvois en cassation introduits par leurs avocats sont toujours en cours d’instruction. 

 

Quant aux demandes de mainlevée des mandats d’incarcération, elles concernent 36 militants du MRC mais seuls 23 d’entre eux sont appelés à comparaître jeudi. Tous avaient participé aux manifestations du 22 septembre 2020 organisées dans plusieurs villes du pays. C

 

Ce jour-là, sur fond de difficultés économiques et de réélection contestée du président Paul Biya pour un septième mandat, en 2018, les manifestants, qui réclamaient notamment une refonte du système électoral et un retour à la paix dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, avaient fait l’objet d’une « violente répression », selon des experts des Nations unies. [Le Monde]

 
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