Un groupe paramilitaire russe en cache-t-il un autre ? Malgré le départ annoncé des forces de Wagner du Mali, la Russie entend bien continuer de s’impliquer en Afrique, notamment sur le plan militaire. Lors de son briefing du 8 juin, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a assuré que « la présence russe en Afrique ne cessait d’augmenter » et que Moscou avait « l’intention de renforcer [sa] coopération tous azimuts avec les pays africains ».
Si Wagner a assuré quitter le pays après avoir rempli sa mission en luttant « aux côtés du peuple malien contre le terrorisme », les contingents du groupe seront réintégrés au sein de l’Africa Corps, d’après les informations de plusieurs sources diplomatiques et sécuritaires communiquées à l’AFP. Cette organisation se trouve davantage sous le contrôle du ministère de la Défense russe.
Le porte-parole du gouvernement n’a pas commenté le départ de Wagner mais a assuré que la coopération avec les partenaires africains comprendrait toujours « des domaines sensibles liés à la défense et la sécurité […] même si l’accent est placé sur les investissements » et le volet économique.
Si la branche militaire de Wagner semble s’étioler au profit des activités d’Africa Corps, la branche informationnelle continue, elle, à prospérer. Comme l’explique Jeune Afrique, les campagnes de désinformation ciblant les Africains francophones se multiplient. [Jeune Afrique avec AFP]