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Anti-corruption – L’Ofnac brisé pour sauver une famille et ses obligés

Lundi 1 Août 2016

Anti-corruption – L’Ofnac brisé pour sauver une famille et ses obligés
Pour une lutte sérieuse contre la fraude et la corruption au Sénégal, il faudra repasser. Car ce qui s’étale sous nos yeux est d’une indicible déception de la part d’un homme qui a perdu toute espèce de crédibilité.
 
Sous Macky Sall, la lutte contre la corruption est bien morte. Et ce n’est pas la magistrate Seynabou Ndiaye Diakhaté, appelée à assurer les fonctions qui viennent d’être brutalement arrachées à Nafi Ngom, qui va changer quelque chose à cette nouvelle donne, quelles que soient sa volonté et son degré d’indépendance.
 
La dame pensionnaire de l’Inspection générale d’Etat (IGE) ne pouvait plus rester car elle et ses services avaient commencé à éplucher un gros dossier de corruption qui met en cause le frère biologique du président Macky Sall. En l’occurrence Aliou Sall, par ailleurs maire de Guédiawaye et président de l’association des maires du Sénégal (AMS).
 
Petro-Tim, la clef de tout !
Selon nos informations, les avancées de l’Ofnac sur l’affaire Petro-Tim étaient sérieuses et prenaient de l’épaisseur au gré des investigations menées au Sénégal et à l’étranger. L’absorption de la compagnie Petro-Tim par Timis Corporation apparaît comme la clef de l’énigme en ce sens que, explique un connaisseur du dossier, l’opération d’absorption pourrait avoir servi de canal de blanchiment. C’est simple : «si les enquêteurs de l’Ofnac parviennent à mettre en cause Timis Corporation, tous ceux qui ont pris part à l’opération au niveau du Sénégal seront directement éclaboussés», indique ce proche de l’affaire.
 
A ce titre, il n’est pas anodin qu’Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, ait mis en cause Aliou Sall et la Direction générale des impôts et domaines (DGID) à propos d’un manque à gagner qui aurait été infligé au fisc sénégalais lors d’une éventuelle transaction. «Si Petro-Tim et Aliou Sall ont cédé leurs 90% d’actions à Timis Corporation qui, deux mois plus tard, a à son tour cédé 60% de ses parts à Kosmos Energy à 200 milliards, la règle de trois voudrait qu’Aliou Sall ait au moins cédé ses actions à plus de 300 milliards. Et dans ce cas, ils doivent verser au moins 90 milliards au fisc. C’est dans cadre que j’ai été convoqué devant l’Ofnac où j’ai exposé la question aux enquêteurs.»
 
Ce dossier là, avec toutes ses implications politiques et judiciaires éventuelles, le successeur de Nafi Ngom ne l’instruira pas ou ne le fera pas sérieusement. De même, il faut s’attendre à ce que l’affaire concernant le directeur général du Coud, Cheikh Oumar Anne, soit annihilé par un blocage au niveau du Parquet à qui il avait déjà été transféré par l’Ofnac. De même, pour ce qui concerne l’ex directeur national des Transports terrestres, El Hadj Seck Ndiaye Wade, inculpé pour corruption passive dans le trafic de pièces administratives à la direction régionale des transports de Louga, les jeux semblent faits. Ce militant du parti présidentiel a déjà été promu président du conseil d’administration (PCA) du Fond d’entretien routier autonome (FERA) au ministère des Transports terrestres. Inculpé en mars dernier, mis en prison, il avait été libéré sous pressions politiques quelques jours plus tard. Prochaine étape : un non lieu en bonne et due forme. Elle est souvent très utile, l’appartenance à une famille politique au pouvoir…
 
Ci-gît Ofnac, décembre 2012-juillet 2016
Organe de contrôle né en décembre 2012, l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption aura vécu le temps d’une rose aux couleurs ambiguës, le temps que son promoteur constater par lui-même qu’il avait surestimé sa sincérité et sa capacité de résilience face aux défis de la bonne gouvernance. En limogeant l’inspectrice générale d’Etat de son poste, il savait trop bien que l’institution ne s’en relèverait jamais. En tout cas, pas avec lui ni sous son régime. Le suicide politique n’est pas l’apanage de tout le monde.

Eu égard aux conditions et au contexte du départ de Nafi Ngom, la nouvelle présidente de l’Ofnac sait parfaitement ce que le président de la république attend d’elle car elle est au courant sans doute de certaines choses. Elle sait ce qu’elle a à faire car le terrain lui a été balisé, ses limites, précisées, son champ d’action, délimité. En un mot, elle sait quels dossiers agiter, lesquels mettre sous le coude, ceux qui ne doivent jamais être ouverts. Psychologiquement, elle est fin prête pour sa mission. Le chef lui en saura gré.
Momar DIENG   
 
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1.Posté par ndiaye abdou aziz le 01/08/2016 21:08
OK MACKY SALL ET ALIOU SALL VONT PAYER TOUTS CE QUI DETOUNER SUR LE DOS DES SENEGALAIS SURTOUT LE PETROLE DU SENEGAL .

2.Posté par Moriba Magassouba le 02/08/2016 00:14
Ce n'est pas un simple scandale, c'est un véritable séisme politique qui pulvérise le peu de crédibilité qui restait à un régime rongé par les vers de la corruption, du clientélisme et de la concussion! Le régime de Macky Sall a vraiment plongé dans les abysses nauséabonds de l'indignité et de la déchéance morale!!!

3.Posté par ndiaye abdou aziz le 03/08/2016 09:45
OK MORIBA AU SENEGAL LE HOMME DOIT CHENGER DE DEMARCHE L AVENIRE DU SENEGAL ET L A FRIQUE C EST LES PEUPLES QUI DOIT DIT NON .LES DETOURNEMENT DES DERNIER PUBLIQUE AU SENEGAL ET EN AFRIQUE DOIT ETRE STOPEE AU SENEGAL MOI JE NE PEUT PAS PARDONER A MACKY SALL ET ALIOU SALL LE PETROLE DU SENEGAL QU IL DETOURNER.

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