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Accusations d'agressions sexuelles - L'ex-secrétaire d'Etat Jean-Vincent Placé présenté à un juge d'instruction

Mardi 29 Mars 2022

L'ex-secrétaire d'Etat écologiste Jean-Vincent Placé, en garde à vue depuis lundi après la plainte en novembre d'une ancienne collaboratrice qui l'accuse d'agressions sexuelles et de harcèlement sexuel, doit être présenté mardi en fin d'après-midi à un juge d'instruction, a-t-on appris de source judiciaire.
 
Le parquet de Paris a ouvert mardi une information judiciaire "des chefs d'agression sexuelle et harcèlement sexuel par personne abusant de l'autorité conférée par sa fonction" ainsi que pour "agression sexuelle", a précisé cette source. 
 
L'ex-élu avait été placé en garde à vue lundi dans les locaux de Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet, après la plainte d'Audrey*, ex-collaboratrice qui l'avait suivi du Sénat au secrétariat d'Etat à la Réforme et à la Simplification.
 
Il sera présenté en fin de journée à un juge d'instruction qui doit décider de son éventuelle mise en examen.
 
Audrey* avait déposé plainte en novembre 2021, accusant Jean-Vincent Placé, 54 ans, de faits de harcèlement sexuel entre 2012 et 2016.
 
Certains des faits qu'elle dénonçait s'apparentaient également à des agressions sexuelles: la collaboratrice l'accusait notamment de lui avoir "touché les fesses", en août 2015 à Lille, en marge du rassemblement estival d'Europe Ecologie les Verts (EELV).
 
La seconde agression se serait produite mi-mai 2016 à Séoul (Corée-du-Sud), lors d'un déplacement officiel de Jean-Vincent Placé: dans une voiture, l'ex-secrétaire d'Etat de François Hollande aurait "touché délibérément la poitrine d'Audrey".
 
La plaignante, ainsi que d'anciens collaborateurs d'élus écologistes, ont depuis l'ouverture de l'enquête été entendus par les enquêteurs, selon des sources proches du dossier.
 
Contacté à l'époque de l'ouverture de l'enquête, Jean-Vincent Placé n'avait pas commenté. "Je répondrai, bien entendu, à toutes les questions qui viendraient à m'être posées par les enquêteurs", avait-il ajouté.
 
Son avocate, Me Lisa Janaszewicz, a indiqué mardi midi à l'AFP qu'elle n'avait "pas de déclaration à faire".
 
En mars 2021, Jean-Vincent Placé a été condamné à une amende pour harcèlement sexuel sur une gendarme chargée de sa sécurité.
 
En septembre 2018, il avait été condamné à trois mois de prison avec sursis et 1.000 euros d'amende pour violences et outrages lors d'une soirée où il avait reconnu avoir été "extrêmement insistant" et "déplacé" avec une cliente.
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