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​L’influent procureur général du Texas menacé de destitution

Samedi 27 Mai 2023

 
Le procureur général du Texas Ken Paxton est visé par vingt chefs d’accusation, notamment pour corruption et fausses déclarations.
 
L’influent procureur général du Texas  Ken Paxton, grand ennemi de Joe Biden dans les tribunaux, risque une destitution pour corruption qui fera samedi l’objet d’un premier vote au Congrès de son État. Une commission d’enquête parlementaire a adopté jeudi à l’unanimité vingt chefs d’accusation contre l’«attorney general» – équivalent du ministre de la Justice du Texas – pour corruption, mauvais usage de fonds publics, fausses déclarations ou encore entrave à la justice.
 
L’acte d’accusation relate les pressions exercées par Ken Paxton sur ses équipes afin de protéger un ami et donateur de poursuites judiciaires. En échange, ce dernier a donné un emploi à une maîtresse du républicain et financé des travaux dans sa maison, détaille le document.
Le texte doit être soumis samedi aux élus de la Chambre des représentants de ce vaste État du sud américain, qui devraient se prononcer après quatre heures de débat.
 
Proche de Donald Trump
 
S’il est adopté par une majorité simple des élus, Ken Paxton sera renvoyé pour un procès au Sénat du Texas. Il faudra alors que deux tiers des élus (parmi lesquels figure son épouse) soient d’accord pour le destituer. Cet ultraconservateur de 60 ans, proche de l’ancien président Donald Trump, divise dans son propre camp et l’issue de ces votes est très incertaine.
Élu en 2014 à la tête du système judiciaire texan, il fait depuis l’objet d’une inculpation pour fraude financière, qui reste en suspens. Cela ne l’a pas empêché d’être réélu en 2018, puis en 2022.
 
À ce poste, il a déposé cinquante plaintes contre l’administration du président démocrate Joe Biden, contestant entre autres sa politique migratoire, fiscale ou environnementale, a-t-il rappelé vendredi devant la presse.
À cette occasion, il a dénoncé une procédure «illégale», «honteuse» et «injuste» et a appelé ses supporteurs à manifester samedi devant le Congrès du Texas, à Austin, au moment du vote. «La Chambre se tient prête à faire quelque chose que Joe Biden espère depuis sa prise de fonction: saboter mon travail», a-t-il ajouté.
 
En 2020, des membres de son équipe ont alerté sur ses abus de pouvoir. Après avoir été renvoyés, ces «lanceurs d’alerte» ont porté plainte pour licenciement abusif. En début d’année, Ken Paxton a conclu un accord pour mettre un terme à leurs poursuites en échange de 3,3 millions de dollars. Il a demandé au Texas de payer la facture. C’est ce qui a justifié l’ouverture d’une enquête parlementaire et qui pourrait précipiter sa chute. (AFP)
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