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De Kampala à Dubaï, les nouvelles routes de l’or africain  05/02/2022

Les cours de l’or n’ont jamais été aussi élevés depuis une décennie. En Afrique, cela se traduit par une (nouvelle) ruée vers le précieux métal. Qui en profite le plus ? Quelle est l’ampleur des trafics ? Décryptage en infographies. Valeur refuge par excellence, l’or a vu son cours flamber du fait de la pandémie de Covid-19. Après un pic à 66 000 dollars en août 2020, le kilo de métal jaune trônait encore à 58 000 dollars le 1er février dernier.
 
Cette envolée record, inédite depuis plus d’une décennie, a entraîné une ruée à l’échelle mondiale. L’Afrique est au cœur de ce mouvement. En 2017, le continent est devenu le principal pourvoyeur de métal jaune du monde. Mais, loin de constituer une manne pour les États dont le sol recèle le fameux métal, cette nouvelle quête a surtout bénéficié à la contrebande et au crime organisé, selon les derniers rapports d’Interpol.
 
Si cette ruée vers l’or africain a ouvert la voie au développement de mines industrielles exploitant les filons principaux actuellement identifiés, l’exploitation à petite échelle continue de dominer dans de nombreuses régions. Avec toutes les dérives que cela implique, en premier lieu pour les orpailleurs – parfois des enfants -, qui risquent leur vie à chaque descente au fond de la mine ou ruinent leur santé au contact du mercure ou du cyanure utilisés pour amalgamer les pépites.
 
Cette prédominance de l’informel a aussi de lourdes conséquences sécuritaires. Nombre de ces mines artisanales sont en effet contrôlées par des consortiums criminels ou des groupes armés, qui en font l’une des sources de financement des conflits en cours dans l’est de la RDC comme dans le Sahel. (Jeune Afrique)

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