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Wall Street marque une pause, Walgreens plombe le Dow

Mercredi 3 Avril 2019

PARIS (Reuters) - La Bourse de New York a fini sans tendance claire mardi, un avertissement de Walgreens Boots sur ses résultats ayant pénalisé l’indice Dow Jones tandis que le Nasdaq enregistrait une quatrième hausse consécutive et que le Standard & Poor’s 500 calait.
 
Le Dow a perdu 79,29 points, soit 0,3%, à 26.179,13.
Le S&P-500, plus large, à fini quasi inchangé (+0,05 point), à 2.867,24.
Le Nasdaq Composite a progressé de 19,78 points, soit 0,25%, à 7.848,69, sa meilleure clôture depuis le 4 octobre.
 
Le S&P-500, principale référence de nombreux investisseurs, évolue à moins de 2,2% de son record de clôture du 21 septembre (2.929,67 points) après la hausse régulière des trois derniers mois, confortée depuis deux semaines par l’annonce d’une interruption du cycle de remontée des taux d’intérêt de la Réserve fédérale et par l’optimisme sur l’issue des discussions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine.
 
Ces dernières doivent reprendre mercredi à Washington, où se trouve le vice-Premier ministre chinois Liu He.
 
L’Organisation mondiale du commerce (OMC) a par ailleurs ramené sa prévision de croissance des échanges commerciaux mondiaux cette année à 2,6%, contre 3,7% auparavant.
 
La prudence des investisseurs peut aussi s’expliquer par la proximité du début de la période des publications de résultats du premier trimestre, qui pourrait être marquée par la première baisse des profits du S&P -500 depuis 2016, de 2% selon le consensus Refinitiv.
 
“Il y a des signes rassurants qui montrent que l’économie mondiale ne s’enfonce pas dans la récession mais avoir de la croissance économique, ça n’est pas suffisant: il faut aussi de la croissance des bénéfices”, résume Kate Warne, stratège d’Edward Jones.
 
Les actions américaines n’ont pratiquement pas réagi à l’annonce par Theresa May, la Première ministre britannique, de son intention de demander un nouveau report , aussi bref que possible, de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.
 
Les volumes d’échanges ont été faibles avec 6,45 milliards d’actions traitées contre 7,46 milliards en moyenne sur les 20 séances précédentes.
 
VALEURS
 
Le géant des “drugstores” Walgreens Boots Alliance affiche en clôture, et de très loin, la plus forte baisse du Dow avec une chute de 12,81%, le marché ayant lourdement sanctionné la révision à la baisse de sa prévision de bénéfice annuel et des résultats trimestriels sous le consensus.
 
Walgreens a entraîné dans son sillage son concurrents CVS Health (-3,80%) et les distributeurs pharmaceutiques McKesson (-3,41%) et AmerisourceBergen (-5,82%).
 
A la hausse, Facebook a pris 3,26% après une note d’analyste favorable de Deutsche Bank sur ses perspectives de croissance, assurant ainsi un soutien de poids au Nasdaq.
 
Le secteur du transport aérien a quant à lui bénéficié de la prévision de résultat supérieure aux attentes de Delta Air Lines pour le premier trimestre. L’action Delta a gagné 6,04%, United Continental 2,35% et American Airlines 1,98%.
 
LES INDICATEURS DU JOUR
 
Le seul indicateur macroéconomique américain du jour n’a rien pour rassurer les investisseurs sur les perspectives de croissance: les nouvelles commandes de biens d’équipement aux Etats-Unis ont diminué de 0,1% en février, une baisse inattendue, tandis que leurs livraisons stagnaient.
 
Les commandes de biens durables dans leur ensemble ont baissé de 1,6%, avec entre autres une chute de 4,8% pour les équipements de transport.
 
LA SÉANCE EN EUROPE
 
Incertaine à New York, la tendance boursière est restée positive en Europe, grâce entre autres à la progression des valeurs automobiles et des assureurs: à Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,33% à 5.423,47 points, à Londres, le Footsie a pris 1,01%, profitant du recul de la livre sterling, et à Francfort, l’allemand a gagné 0,62%.
 
L’indice EuroStoxx 50 a progressé de 0,3%, le FTSEurofirst 300 de 0,42% et le Stoxx 600 de 0,35%. Ce dernier a atteint en séance son plus haut niveau depuis le 28 septembre à 385,68 points.
Presque tous les indices sectoriels ont fini dans le vert, à commencer par celui de l’automobile, qui a pris 1,3%, tandis que celui de l’assurance s’adjugeait 0,91%.
 
TAUX
 
Les rendements des bons du Trésor américain ont fini en baisse après les plus hauts d’une semaine atteints lundi, un recul qui s’explique principalement par des achats à bon compte et par un repli sur les actifs les plus sûrs face aux doutes sur le Brexit.
 
En fin de séance, celui des Treasuries à dix ans cédait plus de 2,5 points de base à 2,470%. Il reste 13 points au-dessus du plus bas de 15 mois touché jeudi dernier (2,340%).
 
Selon une enquête de JPMorgan publiée mardi, l’écart entre les investisseurs se déclarant “short”, c’est à dire avec des positions sur les Treasuries inférieures à leurs portefeuilles de référence, était supérieure de 11 points la semaine dernière à celle de ceux se disant “longs” sur cette catégorie d’actifs. Il s’agit de l’écart le plus élevé enregistré dans cette enquête depuis le 7 janvier.
 
CHANGES
 
La journée a profité au dollar, qui affichait en fin de séance à New York une hausse de 0,08% face à un panier de devises de référence après avoir atteint son plus haut niveau depuis trois semaines et demie.
 
Les signes récents de solidité relative de l’économie américaine profitent au billet vert, notamment vis-à-vis de l’euro.
 
La monnaie unique cédait 0,1% au moment de la clôture de Wall Street à 1,1201 dollar.
La livre sterling, orientée à la baisse pendant la majeure partie de la séance, est vivement remontée après l’annonce par Theresa May de son intention de négocier avec l’opposition travailliste et de demander un nouveau report limité de la date du Brexit. Au moment de la clôture américaine, la livre prenait plus de 0,3% face au dollar à plus de 1,3140 dollar et 0,4% face à l’euro, retombé sous 85,5 pence.
 
PÉTROLE
Le contrat mai sur le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) a fini en hausse de 99 cents, soit 1,61%, à 62,58 dollars le baril, un niveau qu’il n’avait plus atteint depuis le 7 novembre.
 
L’échéance juin sur le Brent a pris 36 cents (0,52%) à 69,37 dollars après avoir atteint, à 69,50 dollars, son plus haut niveau depuis le 13 novembre.
 
Après la clôture, le baril réduisait ses gains en réaction aux chiffres hebdomadaires de l’American Petroleum Institute (API) montrant une hausse inattendue de trois millions de barils des stocks aux Etats-Unis.
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