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Un ex-employé du parti de Macron en garde à vue

Mardi 17 Décembre 2019

 
Un ancien employé du parti présidentiel d'Emmanuel Macron a été placé en garde à vue mardi dans le cadre d'une enquête pour «corruption» ouverte sur un contrat de sécurité signé entre sa société et un sulfureux oligarque russe, a-t-on appris de sources concordantes.
 
Vincent Crase est un proche d'Alexandre Benalla, l'ancien collaborateur du président français à l'origine d'un scandale tentaculaire déclenché en 2018, lorsque le journal «Le Monde» avait révélé sa participation à des violences commises en marge d'une manifestation à Paris.
 
Vincent Crase, ancien membre de l'équipe de campagne d'Emmanuel Macron, est interrogé à Rouen (ouest de la France) par les enquêteurs de la brigade de répression de la délinquance économique dans le cadre d'une enquête du Parquet national financier sur les activités d'Iskander Makhmoudov, a précisé l'une de ces sources.
 
Selon le média en ligne français Mediapart, ce contrat aurait été «négocié» par Alexandre Benalla, «du temps où il était à l'Elysée». Iskander Makhmoudov, un milliardaire à la tête d'un empire industriel en Russie, est présenté par la justice espagnole comme faisant partie d'une puissante organisation criminelle.
 
«Contrat tout à fait clair»
 
Lors d'une interview accordée au quotidien régional «Paris Normandie» en avril 2019, Vincent Crase., ancien officier réserviste de la gendarmerie, avait écarté toute irrégularité dans le contrat passé entre son ex-société de sécurité, baptisée Mars, et Iskander Makhmoudov.
 
C'était «un contrat tout à fait clair, signé par avocats, et non un faux contrat comme j'ai pu le lire parfois», avait-il raconté.
 
Vincent Crase avait par ailleurs assuré n'avoir «jamais rencontré» l'oligarque russe, précisant qu'Alexandre Benalla ne l'avait pas vu non plus. Joint mardi par l'AFP, l'avocat de Vincent Crase, Me Christian Saint-Palais, n'a pas souhaité s'exprimer.
 
Mediapart avait révélé l'existence de ce contrat voilà un an, en affirmant que Iskander Makhmoudov avait rémunéré Vincent Crase 294'000 euros (321'500 francs suisses) en juin 2018. Le contrat, qui «prévoyait la protection des biens immobiliers en France de l'homme d'affaires, et de sa famille à Monaco» selon Mediapart, avait été sous-traité à la société Velours, ancien employeur d'Alexandre Benalla. (afp/nxp)
 
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