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Un chef rebelle tchadien mis en examen pour crimes contre l'humanité

Vendredi 21 Juin 2019

PARIS (Reuters) - L'opposant tchadien Mahamat Nouri, interpellé lundi en France, a été mis en examen vendredi des chefs de "crimes contre l'humanité" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime contre l'humanité", a-t-on appris de source judiciaire.
 
Le général Nouri a été placé en détention provisoire, précise-t-on de même source.
 
Deux autres personnes avaient été arrêtées et placées en garde à vue lundi lors d'interpellations dans le Val-de-Marne, en Mayenne et en Indre-et-Loire menées par l'Office central de lutte contre les crimes contre l'Humanité (OCLCH).
 
L'un deux, le rebelle Abakar Tollimi, a été placé sous le statut de témoin assisté, ajoute-t-on de source judiciaire.
 
Le général Mahamat Nouri a été plusieurs fois ministre sous Hissène Habré puis Idriss Déby, président en exercice, avant de rejoindre la rébellion armée en 2006, sous la bannière de l'Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), puis de s'exiler en France en 2010.
 
Plusieurs groupes rebelles, dont certains sont établis en Libye, défient le régime d'Idriss Déby, que les pays occidentaux, dont la France, voient comme un rempart contre les mouvements djihadistes du Sahel.
 
La justice française a ouvert le 10 mai 2017 une enquête préliminaire pour faire la lumière sur des soupçons de crimes et de complicité de crimes contre l'humanité et d'association de malfaiteurs en vue de la commission de ces crimes au Tchad et au Soudan, entre décembre 2005 et juillet 2010.
 
Les deux hommes présentés vendredi à des juges d'instruction sont soupçonnés d'avoir diligenté des opérations de recrutements forcés de combattants, dont des mineurs, indique le parquet de Paris.
 
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