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Trump nie les affirmations de Bolton sur l’affaire ukrainienne

Lundi 27 Janvier 2020

Donald Trump a nié lundi avoir conditionné l’octroi d’une aide militaire à l’Ukraine, question au coeur de la procédure en destitution le visant, à des enquêtes sur ses rivaux politiques, comme l’affirme dans un manuscrit son ancien conseiller à la sécurité nationale John Bolton.
 
« JE N’AI JAMAIS dit à John Bolton que l’aide à l’Ukraine était liée à des enquêtes sur des démocrates, dont les Biden », a écrit sur Twitter président américain.
 
« Il ne s’en est d’ailleurs jamais plaint au moment de son limogeage très médiatisé », a-t-il insisté, accusant son ancien conseiller, démis de ses fonctions en septembre dernier, de surtout chercher à « vendre un livre ».
 
S’appuyant sur le manuscrit de cet ouvrage pas encore publié, le New York Times avance que Donald Trump avait confié à John Bolton son refus de verser une aide militaire de 391 millions de dollars à l’Ukraine, en conflit avec la Russie, tant que Kiev ne lancerait pas une enquête sur le démocrate Joe Biden et sur son fils Hunter, ancien employé d’un groupe gazier ukrainien.
 
Les démocrates ont rapidement réagi à cet article du quotidien américain pour réclamer que M. Bolton et d’autres personnes occupant des postes importants au sein de l’administration Trump, dont le directeur de cabinet du président Mick Mulvaney, soient convoqués pour témoigner au procès en destitution du milliardaire, qui a lieu actuellement au Sénat.
 
La Chambre des représentants, aux mains des démocrates, a mis le milliardaire républicain en accusation le 18 décembre pour abus de pouvoir et entrave à la bonne marche du Congrès. Mais sa destitution semble improbable à l’issue de son procès, deux tiers des votes étant nécessaires dans un Sénat contrôlé par les républicains (53 sièges sur 100).
 
Les avocats de Donald Trump affirment qu’il n’y a pas eu de condition au versement de l’aide à l’Ukraine, arguant que son gel était indépendant des requêtes pour une enquête sur les Biden. Mais le manuscrit de John Bolton, qui a déjà fait savoir qu’il était prêt à témoigner devant le Sénat s’il recevait une convocation, viendrait contredire cette défense.
 
Le parlementaire démocrate Adam Schiff, qui mène l’accusation au procès en destitution, a souligné sur Twitter que le président avait « bloqué » les demandes de l’opposition pour que témoigne son ancien conseiller à la sécurité nationale.
 
« Maintenant, nous en voyons la raison: Bolton contredit directement le coeur de la défense du président », a-t-il insisté.
 
Pour la présidente démocrate de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, le refus des républicains d’entendre John Bolton ou d’autres témoins est « désormais encore moins justifiable ».
 
« Le choix est clair: notre Constitution ou une dissimulation », a-t-elle ajouté. (AFP)
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