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Tentative de coup d’État au Bénin: comment l’intervention de la Cédéao a été décidée

Mardi 9 Décembre 2025

Le Nigérian Ahmed Bola Tinubu et l'Ivoirien Alassane Ouattara
Le Nigérian Ahmed Bola Tinubu et l'Ivoirien Alassane Ouattara

Dès les premiers coups de feu des putschistes dimanche 7 décembre, à Cotonou, le Bénin a demandé l’aide de deux pays, le Nigeria et la Côte d’Ivoire. Abuja et Abidjan ont tout de suite saisi l’occasion en prenant soin d’inscrire leur action dans le cadre de la Cédéao. Il y a alors d’intenses échanges téléphoniques et des conférences virtuelles dimanche matin entre chefs d'États de l’Afrique de l’Ouest. 

 

La tonalité est alors : « On doit y aller ». Mais les Ivoiriens préviennent. « Attention, si on prend la décision d’y aller, il faut y aller ». Les Nigérians, se sentant un peu visés, rassurent : « Ça ne sera pas comme le cas du Niger où nous avons annoncé une intervention qui n’a pas eu lieu ». 

 

Le président en exercice de la Cédéao et président de la Sierra Leone, le général Julius Maada Bio, martèle : « C’est une question de crédibilité. Si nous n’intervenons pas cette fois-ci au Bénin, c’en est fini pour notre organisation ». C'est en tout cas ce que rapporte un interlocuteur. 

 

Au final, la force régionale sera composée des troupes de quatre pays : le Nigeria, le Ghana, la Côte d'Ivoire, et la Sierra Leone. Mais si l’intervention contre les putschistes a été rapide et efficace, c’est aussi et surtout parce que la France a apporté sa contribution essentiellement en termes de renseignements sur le terrain. [RFI]

 
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