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Syrie - Le Pentagone enquête sur une frappe ayant tué 70 civils en 2019

Mardi 30 Novembre 2021

Un bombardement américain, le 18 mars 2019 à Baghouz, en Syrie, a tué 70 personnes dont des femmes et enfants, selon le «New York Times».
 
Le ministère américain de la Défense a lancé lundi une nouvelle enquête sur une frappe aérienne ayant tué des civils en 2019 en Syrie, deux semaines après la publication d’une enquête du «New York Times»  accusant l’armée américaine d’avoir cherché à dissimuler la présence de victimes non-combattantes.
 
Le ministre Lloyd Austin a chargé le général de l’armée de Terre Michael Garrett de «réexaminer les rapports de l’enquête déjà menée sur cet incident», qui s’est produit le 18 mars 2019 à Baghouz, en Syrie, a annoncé le porte-parole du Pentagone, John Kirby.
 
Selon le «New York Times», une force spéciale américaine opérant en Syrie -- parfois dans le plus grand secret -- a bombardé à trois reprises ce jour-là un groupe de civils près de Baghouz, le dernier bastion du groupe État islamique (EI), tuant 70 personnes dont des femmes et enfants.
 
Le général Garrett, qui dirigeait encore les forces terrestres au Moyen-Orient quelques jours avant la frappe meurtrière, aura 90 jours pour passer en revue non seulement la frappe mais aussi la manière dont l’enquête initiale a été menée et la façon dont la hiérarchie militaire en a été informée, a précisé le porte-parole.
 
Éventuelles sanctions
 
La nouvelle enquête devra notamment déterminer si lois de la guerre ont été respectées et si les mesures de protection des civils censées avoir été suivies selon de précédentes enquêtes portant sur ce drame ont réellement été mises en œuvre, a ajouté John Kirby. Elle devra aussi établir si des sanctions doivent être appliquées et si les procédures en place doivent être modifiées, a-t-il détaillé.
 
L’enquête initiale menée par le commandement central de l’armée américaine, qui supervise les opérations militaires au Moyen-Orient, avait déterminé qu’il s’agissait de «frappes de légitime défense», «proportionnelles» et que des «mesures appropriées avaient été prises pour exclure la présence de civils».
 
Mais certaines femmes et certains enfants, «que ce soit suite à un endoctrinement ou à un choix, ont décidé de prendre les armes (…) et à ce titre, n’ont pu être strictement identifiés comme des civils», soulignait le commandement central.
 
Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes, et leurs alliés de la coalition menée par les États-Unis ont annoncé la défaite du «califat» de l’EI fin mars 2019 après être venus à bout du dernier bastion djihadiste de Baghouz. (AFP)
 
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