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Sommet des Amériques - Cuba dénonce son exclusion « antidémocratique et arbitraire », le Mexique le soutient

Lundi 6 Juin 2022

Les présidents cubain Miguel Diaz-Canel (G) et mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador
Les présidents cubain Miguel Diaz-Canel (G) et mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador
Le gouvernement cubain a dénoncé lundi son exclusion par les États-Unis du Sommet des Amériques à Los Angeles comme une décision « antidémocratique et arbitraire », saluant le geste du président mexicain qui a refusé d’y participer par solidarité.
 
« Le gouvernement américain, en abusant du privilège dû à sa condition de pays-hôte, a décidé très tôt d’exclure Cuba, le Venezuela et le Nicaragua du 9e Sommet des Amériques » et « a refusé de tenir compte des demandes légitimes de nombreux gouvernements de modifier cette position discriminatoire et inacceptable », souligne le gouvernement dans une déclaration officielle.
 
« Il n’existe pas une seule raison qui justifie l’exclusion antidémocratique et arbitraire d’un quelconque pays du continent américain à ce rendez-vous ».
 
Le 25 mai, le président cubain Miguel Diaz-Canel avait prévenu qu’il n’irait pas au Sommet si des pays en étaient exclus.
 
« Entre son arrogance, sa peur que des vérités gênantes soient entendues, sa détermination à empêcher la réunion de discuter des questions les plus urgentes et complexes du continent américain, et les contradictions de son propre système politique faible et polarisé, le gouvernement américain a une fois de plus opté pour l’exclusion comme moyen de tenter de réaliser un évènement sans contributions concrètes, mais profitable à l’image de l’impérialisme », critique le gouvernement cubain.
 
La Havane salue toutefois « le leadership du président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador », qui a refusé de participer au Sommet pour dénoncer ces exclusions, malgré les « pressions immorales, chantages, menaces et “ coups bas ” du gouvernement américain pour le faire changer d’avis ».
 
« Les États-Unis ont sous-estimé le soutien à Cuba dans la région, tout en essayant d’imposer sa politique d’hostilité envers Cuba, unilatérale et rejetée universellement, comme s’il s’agissait d’une position consensuelle sur le continent américain, mais le débat sur le processus d’invitation a prouvé le contraire », soulignent les autorités communistes.
 
« On ne peut pas parler des “ Amériques ” sans englober tous les pays du continent », ajoutent-elles.
 
Le Sommet des Amériques de Joe Biden, censé inaugurer une nouvelle ère dans les relations des États-Unis avec l’Amérique latine, s’ouvre lundi à Los Angeles. (AFP)
 
 
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