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Sénégal – Les libertés d'expression et civiles à la loupe des Etats-Unis

Lundi 20 Mars 2023

A la Maison de la presse, une veillée nocturne pour la libération du journaliste Pape Alé Niang, en janvier 2023
A la Maison de la presse, une veillée nocturne pour la libération du journaliste Pape Alé Niang, en janvier 2023
 
Liberté d'expression, y compris pour les membres de la presse et des autres médias
 
La constitution et la loi prévoient la liberté d'expression, y compris pour les membres de la presse et des autres médias, mais le gouvernement a parfois limité ces libertés.
 
Violence et harcèlement
 
L'ONG Reporters sans frontières a constaté une augmentation significative des agressions verbales et physiques à l'encontre des journalistes depuis le début de l'année 2021. En avril, la gendarmerie a arrêté Pape Malick Thiam, journaliste de la chaîne de télévision privée 7TV, après une altercation avec un agent de sécurité alors qu'il était en mission dans un tribunal de Dakar.
 
La directrice générale de 7TV, Maïmouna Ndour Faye, a déclaré à la presse que les gendarmes avaient sévèrement battu Thiam et que, lorsqu'elle lui avait rendu visite au poste de police, son visage était tuméfié et ses vêtements couverts de sang. Un tribunal a déclaré Thiam coupable d'"outrage à des fonctionnaires dans l'exercice de leurs fonctions", mais a suspendu sa peine.
 
Censure et restrictions de contenu pour les membres de la presse et des autres médias, y compris les médias en ligne
 
Les journalistes ont parfois pratiqué l'autocensure, en particulier dans les médias contrôlés par le gouvernement. Les journalistes indépendants ont régulièrement critiqué le gouvernement sans subir de représailles. La radio est le principal moyen d'information de masse et la principale source de nouvelles. Bien qu'une loi administrative régisse l'attribution des fréquences radio, les opérateurs de radio communautaire affirment que le processus manque de transparence.
 
Carte de presse
 
La loi exige que les rédacteurs en chef aient au moins sept ans d'expérience et les éditeurs dix ans d'expérience, et prévoit des peines de prison en cas d'infraction. Reporters sans frontières considère que cette loi pourrait avoir un effet dissuasif sur les médias en ligne, car peu de sites en ligne peuvent satisfaire à ces exigences.
 
Tous les journalistes et techniciens des médias devaient obtenir une carte nationale d'identité de presse avant le 1er décembre. La Commission de la carte nationale de presse a accordé les cartes aux journalistes et techniciens diplômés d'une école de journalisme reconnue par l'État ou ayant 10 ans d'expérience validée par la commission.
 
Lois sur la diffamation
 
Des lois sur le blasphème et la diffamation criminelle existent et sont parfois appliquées. La loi sur la presse punit les "fake news", en particulier les articles de presse qui "discréditent les institutions publiques".
 
Impact non gouvernemental
 
Lors des manifestations du 17 juin organisées par la coalition d'opposition YAW, les partisans de l'opposition ont expulsé les chaînes de télévision affiliées au Groupe Futurs Média (GFM) des manifestations et ont appelé GFM Tele Faraal Macky, ce qui signifie soutien télévisé au président Macky Sall.
Lors d'un point de presse couvrant la campagne législative de l'opposition à Thiès le 16 juillet, Ousmane Sonko, figure de l'opposition, a exigé que les journalistes de la chaîne de télévision nationale RTS soient retirés du pool médiatique qui l'accompagnait.
 
Libertés de réunion et d'association pacifiques
 
Le gouvernement a parfois restreint la liberté de réunion pacifique, mais a généralement respecté la liberté d'association, sauf pour les organisations de lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres, queers et intersexes (LGBTQI+).
 
Liberté de circulation et droit de quitter le pays
 
La constitution et la loi prévoient la liberté de mouvement interne, de voyage à l'étranger, d'émigration et de rapatriement, et le gouvernement a généralement respecté ces droits. Le gouvernement a continué à autoriser le rapatriement généralement non supervisé et largement informel des réfugiés casamançais revenant de Gambie et de Guinée-Bissau.
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