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Repli des actions en Europe face aux doutes sur la reprise

Jeudi 20 Août 2020

Les Bourses européennes ont terminé en baisse marquée jeudi, rattrapées par les inquiétudes sur la solidité de la reprise économique après des indicateurs économiques américains décevants et au lendemain de la publication par la Réserve fédérale de “minutes” dont le ton a surpris les investisseurs par sa prudence.
 
À Paris, le CAC 40 affiche en clôture un repli de 1,33% (-65,99 points) à 4.911,24 points, sa plus mauvaise clôture depuis dix jours. A Londres, le FTSE 100 a perdu 1,55% et à Francfort, le Dax a reculé de 1,14%.
 
L’indice EuroStoxx 50 a cédé 1,32%, le FTSEurofirst 300 1,04% et le Stoxx 600 1,07%.
 
La baisse était marquée dès l’ouverture au lendemain de la publication du compte rendu de la dernière réunion de la Fed, dont les investisseurs ont surtout retenu l’inquiétude exprimée par plusieurs dirigeants de la banque centrale américaine quant à la fragilité de la reprise économique. Et les nouvelles du jour en provenance des Etats-Unis n’ont par la suite fait qu’accentuer la tendance baissière.
 
LES INDICATEURS DU JOUR
 
A 1,106 million la semaine dernière, les inscriptions au chômage aux Etats-Unis sont reparties à la hausse après deux semaines de baisse alors que le marché anticipait une poursuite du reflux.
 
L’indice d’activité “Philly Fed” a lui aussi déçu en reculant à 17,2 pour le mois d’août après 24,1 en juillet alors que le consensus Reuters le donnait à 21,0.
 
Cette baisse “montre que le niveau sous-jacent d’activité manufacturière est plus faible que lors du rebond initial lié aux réouvertures”, explique Oren Klachin, économiste en charge des Etats-Unis chez Oxford Economics. “L’industrie manufacturière est exposée à un risque de reprise faible et irrégulière dans les prochains mois, dans un contexte de demande faible, de perturbations des chaînes d’approvisionnement et d’incertitude élevée.”
 
A WALL STREET
 
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait sur une note hésitante, le Dow Jones cédant près de 0,1% alors que le Standard & Poor’s 500 grappillait 0,06%. Le Nasdaq Composite se distinguait cependant une nouvelle fois à la hausse (+0,34%), les valeurs technologiques restant bien orientées à l’instar d’Intel (+2,09%) et Apple (+1,42%).
 
VALEURS EN EUROPE
 
En Europe, les secteurs cycliques ont sans surprise été les plus durement touchés par le repli quasi général: l’indice Stoxx des matières premières a perdu 2,88%, celui des banques 2,27% et celui de l’automobile 1,89%.
 
A Paris, Renault (-4,98%), ArcelorMittal (-3,96%) et Société générale (-2,40%) figurent parmi les plus fortes baisses du CAC 40.
 
A la hausse, Accor a gagné 2,59% après un article du Figaro selon lequel le groupe hôtelier a étudié le scénario d’un rapprochement avec le britannique InterContinental Hotels Group. Ce dernier a pris 0,85% à Londres.
 
CHANGES
 
Le dollar consolide, face aux autres grandes devises, son rebond marqué de mercredi en réaction au compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale.
 
L’indice mesurant les variations de la devise américaine face à un panier de référence progresse de 0,08% après un gain de 0,67% la veille, l’une de ses meilleures performances quotidiennes des derniers mois.
 
L’euro revient ainsi autour de 1,1850, plus d’un centime sous le pic de 27 mois inscrit mardi à 1,1965.
 
TAUX
 
Le regain d’aversion au risque s’est traduit par un mouvement de retour sur les emprunts d’Etat, avec à la clé une baisse marquée des rendements de référence: celui du Bund allemand à dix ans a cédé jusqu’à près de trois points de base pour revenir sous -0,5%, au plus bas depuis le 11 août.
 
Les achats d’obligations d’Etat de la zone euro pourraient être favorisés par le compte rendu de la dernière réunion de la Banque centrale européenne (BCE), qui suggère qu’une minorité seulement de ses dirigeants sont favorables à une limitation des achats d’actifs.
 
La tendance est comparable sur le marché américain, où le rendement des Treasuries à dix ans cède plus de 2,5 points à 0,6428%.
 
PÉTROLE
 
Le marché pétrolier n’échappe pas à l’accès de morosité générale, d’autant que selon des informations de Reuters, certains pays producteurs du groupe informel “Opep+” ont trop produit sur la période mai-juillet, ce qui les oblige, en théorie du moins, à réduire leurs pompages en août et en septembre.
 
Le Brent abandonne 1,43% à 44,72 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) 1,12% à 42,45 dollars. (Reuters)
 
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