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« Pandora Papers » Plusieurs chefs de gouvernement mis en cause pour évasion fiscale

Dimanche 3 Octobre 2021

Des chefs d'Etat et de gouvernement accusés d'évasion fiscale dont  celui du Kenya (au milieu)
Des chefs d'Etat et de gouvernement accusés d'évasion fiscale dont celui du Kenya (au milieu)
Plusieurs dirigeants, dont le premier ministre tchèque, le roi de Jordanie ou les présidents du Kenya et d’Équateur, ont dissimulé des avoirs dans des sociétés extraterritoriales, notamment à des fins d’évasion fiscale, selon une enquête publiée dimanche par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ).
 
L’enquête baptisée « Pandora Papers », à laquelle ont collaboré environ 600 journalistes, s’appuie sur quelque 11,9 millions de documents, qui proviennent de 14 sociétés de services financiers, et a mis au jour plus de 29 000 sociétés extraterritoriales.
 
Selon ces documents, le roi Abdallah II de Jordanie a créé au moins une trentaine de sociétés extraterritoriales, c’est-à-dire dans des pays ou territoires à fiscalité avantageuse.
 
Par le biais de ces entités, il a acheté 14 propriétés de luxe aux États-Unis et au Royaume-Uni, pour plus de 106 millions de dollars.
 
Quant au premier ministre tchèque, Andrej Babis, il a placé 22 millions de dollars dans des sociétés-écrans qui ont servi à financer l’achat du château Bigaud, une grande propriété située à Mougins, dans le sud de la France.
 
Le président équatorien, Guillermo Lasso, a lui logé des fonds dans deux trusts dont le siège se trouve aux États-Unis, dans le Dakota du Sud.
 
Au total, des liens ont été établis par l’ICIJ entre des actifs extraterritoriaux et 336 dirigeants et responsables politiques de premier plan, qui ont créé près de 1000 sociétés, dont plus des deux tiers aux Îles Vierges britanniques.
 
Parmi les personnalités exposées, se trouvent également la chanteuse colombienne Shakira, le mannequin allemand Claudia Schiffer ou la légende indienne du cricket Sachin Tendulkar.
 
Dans la plupart des pays, ces faits ne sont pas susceptibles de poursuites. Mais dans le cas des dirigeants, l’ICIJ met en parallèle le discours anticorruption tenu par certains d’entre eux avec leurs placements dans des paradis fiscaux.  
 
Créé en 1997 par le Centre américain pour l’intégrité publique, l’ICIJ est devenu une entité indépendante en 2017.
 
Son réseau compte 280 journalistes d’investigation dans plus de 100 pays et territoires, ainsi que quelque 100 médias partenaires.
 
L’ICIJ s’est fait connaître, début avril 2016, avec la publication des « Panama Papers », une enquête appuyée sur quelque 11,5 millions de documents provenant d’un cabinet d’avocats panaméen. (AFP)
 
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