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« Ordre public », la machine à interdire les manifestations pacifiques (Rapport Département d’Etat 2022)

Lundi 20 Mars 2023

Le député Guy Marius Sagna (à droite) et plusieurs militants associatifs arrêtés devant l'ambassade de Tunisie à Dakar alors qu'ils voulaient déposer une lettre de protestation contre les propos du président tunisien sur les migrants subsahariens.
Le député Guy Marius Sagna (à droite) et plusieurs militants associatifs arrêtés devant l'ambassade de Tunisie à Dakar alors qu'ils voulaient déposer une lettre de protestation contre les propos du président tunisien sur les migrants subsahariens.
 
La loi prévoit ce droit, mais les autorités ont parfois refusé d'autoriser des manifestations, prétendument pour maintenir l'ordre public. Le ministère de l'Intérieur ou les préfets doivent approuver les manifestations à l'avance. Plusieurs partis politiques d'opposition se sont plaints de retards excessifs dans la réponse aux demandes d'autorisation de manifestations publiques. À l'approche des élections législatives du 31 juillet, plusieurs administrations municipales ont invoqué la nécessité de "préserver l'ordre public" pour refuser les demandes de manifestation de YAW.
 
Le 17 juin (2022), la police a arrêté 130 manifestants, dont les dirigeants de YAW Diarra Mame Fam et Déthié Fall, tous deux membres de l'Assemblée nationale, et Ahmed Aïdara, maire de la ville de Guédiawaye. Les manifestants se sont opposés à la décision de la Cour constitutionnelle confirmant le rejet par la commission électorale de la liste des candidats nationaux de l'opposition politique pour les élections législatives du 31 juillet.
 
Le 27 juin (2022), un tribunal a jugé et condamné Aïdara et Fall pour avoir participé à une manifestation non autorisée. Aïdara a été condamné à un mois de prison avec sursis et à une amende de 50 000 francs CFA (81 dollars), et Fall à six mois de prison avec sursis. Le tribunal a acquitté Fam et 82 autres accusés.
 
Le 18 juin (2022), la police a arrêté Guy Marius Sagna, alors candidat aux élections législatives, pour participation à une manifestation non autorisée alors qu'il rendait visite à 33 manifestants détenus dans les locaux de la gendarmerie de Ziguinchor. Le 28 juin, il a été jugé et libéré avec une peine d'un mois de prison avec sursis et une amende de 80 000 francs CFA (130 $).
 
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