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Obama appelle à s'opposer à la montée en puissance des "hommes forts"

Mardi 17 Juillet 2018

JOHANNESBURG (Reuters) - L'ex-président américain Barack Obama a appelé mardi le monde entier à rejeter la forme de cynisme que représentent les hommes forts, allusion manifeste aux dirigeants populistes qui se sont hissés au pouvoir dans plusieurs pays.

"Tout comme l'on parlait du triomphe de la démocratie dans les années 1990, on parle aujourd'hui du triomphe du tribalisme et de l'homme fort. Mais nous devons rejeter ce cynisme", a déclaré Obama dans un discours à Johannesburg à l'occasion du centenaire de la naissance de Nelson Mandela.

L'ancien président démocrate n'a pas mentionné nommément son successeur républicain, Donald Trump, mais son discours a été l'un des plus acerbes qu'il ait prononcés sur la situation politique depuis qu'il a quitté la Maison blanche en janvier 2017. Certains de ses mots ont sonné comme des critiques envers Donald Trump.

"Une trop grande part de la politique, aujourd'hui, semble rejeter le concept même de vérité objective. (...)On le voit dans la montée en puissance de la propagande d'Etat, on le voit dans ce qui est monté de toute pièce sur internet, et dans la confusion des genres entre actualités et spectacle", a-t-il développé.

"On voit à quel point certains dirigeants politiques n'ont aucune honte, en renchérissant dans le mensonge", a continué Obama.

Pour lui, certains partis d'extrême droite, en Occident, ont des programmes fondés sur le protectionnisme et la fermeture des frontières, mais aussi sur un "nationalisme aux motivations racistes à peine dissimulées".

Barack Obama, qui s'est aussi rendu au Kenya cette semaine, reste dans l'ensemble discret sur la politique de Donald Trump, alors que certains démocrates aimeraient le voir s'engager davantage. En mai, cependant, il avait estimé que la décision de Trump de dénoncer l'accord sur le programme nucléaire iranien était malavisée et constituait une "grave erreur".

"J'estime que la décision de mettre l'accord en péril sans qu'il y ait eu violation de la part de l'Iran est une grave erreur", avait dit celui qui était président quand, en juillet 2015, l'accord de Vienne sur le nucléaire iranien avait été signé entre Téhéran d'une part et d'autre part les pays P5+1 - les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne.
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