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Les nouvelles infections du VIH ont reculé de 30% en dix ans, le Covid-19 menace

Jeudi 3 Juin 2021

Winnie Bianyima, la directrice exécutive d'Onusida
Winnie Bianyima, la directrice exécutive d'Onusida

Malgré un recul des cas de VIH, Genève ONUSIDA alerte sur les effets de la pandémie. Le coronavirus pourrait provoquer de nombreux cas et décès supplémentaires.
 
Les nouvelles infections du VIH ont baissé de 30% en dix ans. L’année dernière, 1,5 million de personnes supplémentaires ont été contaminées dans le monde, a affirmé jeudi à Genève ONUSIDA. Mais la pandémie menace les avancées.
 
Au total, le virus est présent chez plus de 37 millions d’individus. En 40 ans, l’épidémie a fait 34,7 millions de victimes, selon les nouvelles estimations publiées par le dispositif onusien. Celles-ci étaient 690’000 l’année dernière, en baisse de plus de 40% en dix ans.
 
Les nouvelles infections continuent surtout d’être observées chez les jeunes femmes en Afrique subsaharienne. Chaque semaine, environ 5000 d’entre elles viennent s’ajouter au total. L’Afrique rassemble plus de la moitié des personnes atteintes du virus, plus d’un tiers de celles infectées l’année dernière et près de la moitié des décès liés au virus l’année dernière.
 
Les objectifs de lutte contre le VIH établis pour la fin de l’année dernière n’ont pas été atteints, comme l’avait anticipé ONUSIDA. Ils cherchaient à faire baisser les nouveaux cas et les décès de 500’000 chacun. Or, le nombre d’infections est supérieur de 3,5 millions et celui des décès de centaines de milliers par rapport à ce qui avait été envisagé, selon des données publiées en fin d’année dernière.
 
Il y a quelques mois, la directrice exécutive Winnie Byanyima avait alerté sur les effets de la pandémie. «Les avancées des dernières années sont menacées», avait-elle ajouté. Le coronavirus pourrait provoquer en trois ans de 125’000 à plus de 290’000 cas supplémentaires et de 69’000 à 150’000 décès qui pourraient être évités.
 
Nouvelles approches
 
ONUSIDA a lancé récemment trois nouvelles approches pour 2025. Au total, 95% des personnes infectées devraient savoir qu’elles sont malades et 95% de celles-ci devraient être prises en charge. Et 95% d’entre elles devraient ensuite être débarrassées du virus.
 
Autre souhait, 95% de femmes devraient avoir accès à des soins de santé sexuelle et reproductive. Ces objectifs devraient permettre de réduire à moins de 500’000 les nouvelles infections et à environ 300’000 les décès en 2025.
 
L’année dernière, environ 85% des malades savaient qu’ils étaient contaminés, dont près de 88% avaient accès à des soins. Mais, selon les estimations, six millions l’ignoraient. Parmi les personnes soignées, la charge virale avait été supprimée chez 90% d’entre elles, seul objectif atteint.
 
La Suisse a déjà quasiment atteint les trois objectifs, selon les chiffres de l’Office fédéral de la statistique (OFS). En 2019, 93% des personnes infectées ont reçu un diagnostic correspondant, 97% d’entre elles ont été prises en charge et 96% de celles-ci ont une charge virale inférieure au seuil de détection.
 
Une réunion de haut niveau de l’Assemblée générale de l’ONU est prévue en juin prochain. Selon ONUSIDA, elle constituera un «moment important» pour que les pays membres s’activent. (ATS)
 
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