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Les investisseurs saluent une pluie de bonnes nouvelles

Lundi 28 Décembre 2020

Les Bourses européennes ont terminé en nette hausse lundi, portées par un trio de nouvelles encourageantes avec la signature par Donald Trump d’un paquet de mesures budgétaires de 2.300 milliards de dollars (1.880 milliards d’euros), l’accord entre Londres et Bruxelles sur l’après-Brexit et les premières vaccinations contre le coronavirus sur le continent européen.
 
À Paris, le CAC 40 affiche en clôture une progression de 1,2% (66,37 points) à 5.588,38 points après avoir repassé en séance les 5.600 points pour la première fois depuis le 4 décembre.
 
A Francfort, le Dax a progressé de 1,49% après un plus haut historique à 13.818,65. A Londres, les marchés financiers sont restés fermés pour le “Boxing Day”.
 
L’indice EuroStoxx 50 a pris 0,91%, le FTSEurofirst 300 0,72% et le Stoxx 600 0,66%. Ce dernier, qui vient d’enchaîner quatre hausses d’affilée, enregistre ainsi sa meilleure clôture depuis le 26 février et ramène à 4,2% sa baisse depuis le début de l’année, contre -6,5% pour le CAC 40 et +4,1% pour le Dax.
 
Les volumes ont été très limités, à moins de 40% de la moyenne du mois éoculé pour le Stoxx 600.
 
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait elle aussi en hausse, le Dow Jones s’adjugeant 0,78%, le Standard & Poor’s 500 0,84% et le Nasdaq Composite 0,77%. Tous trois ont inscrit des records dès l’ouverture.
 
Les investisseurs applaudissent avant tout le revirement inattendu de Donald Trump, qui a ratifié dimanche soir les textes budgétaires votés au Congrès qu’il critiquait depuis plusieurs jours, éloignant ainsi le risque de voir des millions d’Américains privés d’aides sociales tout comme celui d’un “shutdown”, une fermeture des services publics fédéraux faute de financement.
 
Mais la hausse des actions s’explique aussi par le soulagement lié à l’accord conclu à la veille de Noël entre Londres et Bruxelles sur l’après-Brexit, déjà validé par les ambassadeurs des 27, et par le regain d’espoir suscité par le lancement des campagnes de vaccination dans plusieurs pays de l’UE, qui l’emporte pour l’instant sur la remontée des courbes de l’épidémie.
 
VALEURS
 
La quasi-totalité des grands secteurs de la cote européenne ont fini la journée en territoire positif, les seuls replis significatifs ayant touchés les banques (-0,37%), pénalisées par la baisse des rendements obligataires, et les matières premières (-0,27%).
 
Le début des vaccinations en Europe, perçu comme un pas vers le retour à la normale de l’activité, a profité entre autres aux compagnies aériennes comme Lufthansa (+5,22%) et Air France-KLM (+3,15%).
 
Vedette du jour à Francfort, le spécialiste de la livraison de repas commandés en ligne Delivery Hero a bondi de 9,12% après l’annonce de l’accord conditionnel des autorités de la concurrence au rachat du sud-coréen Woowa Brothers.
 
A la baisse, le groupe néerlandais de hautes technologies Prosus, actionnaire de référence du chinois Tencent, a perdu 3,66% après l’ouverture par Pékin d’une enquête antitrust visant Alibaba, qui fait craindre un tour de vis réglementaire dans tout le secteur.
 
CHANGES
 
Le dollar, hésitant, reste pénalisé par le regain général d’appétit pour les actifs plus risqués. L’euro, lui, gagne du terrain face au billet vert (+0,09%) mais surtout face à la livre sterling (+1,11%), profitant de l’accord entre Londres et Bruxelles.
La devise britannique recule également face au dollar (-0,78%).
 
TAUX
 
Le feu vert de Donald Trump aux mesures budgétaires votées par le Congrès, annonciateur d’un nouveau creusement des déficits américains, fait remonter les rendements des bons du Trésor, à 0,9547% (+2,3 points de base) pour le dix ans.
 
En Europe, le rendement du Bund allemand de même échéance a au contraire reculé de deux points de base, à -0,564% en fin de séance. Le repli a été plus marqué pour les titres français et italiens.
 
PÉTROLE
 
Orienté à la hausse en début de journée, le marché pétrolier a fini par s’essouffler, les craintes pour la demande et la perspective d’une remontée de l’offre de l’Opep et de ses alliés prenant le pas sur les bonnes nouvelles des derniers jours.
 
Le Brent ne gagne plus que 0,21% à 51,40 dollars le baril après être monté jusqu’à 52,02 et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,02% à 48,22 dollars. (Reuters)
 
 
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