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Le président vénézuélien Maduro dénonce une "énorme erreur" de l'Europe

Mercredi 13 Février 2019

La pression des Etats-Unis et de plusieurs pays européens sur Nicolas Maduro, le président en exercice du Venezuela, est constante et de plus en plus forte, pour qu'il concède à organiser de nouvelles élections. Mais le chef d'Etat controversé tient tête, estimant que ses détracteurs à l'étranger font mauvaise route.
Nicolas Maduro a accordé une interview exclusive à l'envoyée spéciale d'Euronews au Venezuela, Annelise Borges. En voici quelques morceaux choisis :


Comment réagit-il face à la prise de position de l'Union européenne ?
 
"Je crois que Federica Mogherini (vice-présidente de la Commission européenne) et les gouvernements les plus importants de l'Union européenne ont fait une énorme erreur. Ils n'ont écouté qu'un seul bord, ils n'ont prêté attention qu'à une seule opinion. Ils n'ont pas écouté notre pays dans son entier, qui veut du dialogue, de la compréhension et du respect".
"Ils ne nous ont pas écouté, nous qui sommes la voix du vrai pouvoir. Je crois que l'Europe s'est associée aveuglément à la mauvaise politique de Donald Trump, une politique qui a disqualifié l'OTAN et l'Union européenne. Trump leur a tordu le bras et leur a imposé un point de vue qui a porté préjudice au Venezuela".
 
Comprend-il les difficultés que connaît le Venezuela ?
 
"Si je ne comprenais pas la situation dans laquelle est mon pays, je ne serais pas le président, élu et réélu. Je comprends mon pays car je viens du peuple. Vous devez savoir que je n'ai pas fait d'études à Harvard, ni dans une autre école américaine. Je n'ai pas le nom d'une grande famille, ni du sang noble. Je suis un travailleur, et je passe toutes mes journées auprès du peuple. Je sais exactement ce qui arrive".
 
Comment a-t-il vécu la récente tentative de coup d'Etat ?
 
"C'était une folie ! Ils voulaient faire un coup d'Etat militaire mais ils ont échoué. Ils ont joué leur carte, mais maintenant, c'est terminé".
 
Les manifestations d'opposition vont-elles continuer ?
 
"Ils (les opposants) peuvent défiler tous les jours, ce ne sera pas la première fois. Lors du coup d’État de 2002-2003 contre le commandant Chavez, ils ont descendus dans les rues trois fois par jour pendant plus de cent jours. En 2018, ils sont sortis dans la rue 120 jours, ils ont le droit de marcher, et de réclamer des choses mais toujours de façon pacifique. C'est ce que j'appelle une démocratie mobilisée au Venezuela. Ils se mobilisent, nous nous mobilisons et nous vivons dans la paix et la coexistence."
 
Négociations ou non avec Juan Guaido ?
 
"Il n'est pas l'opposition, nous devons parler de l'opposition. Lui, c'est une circonstance qui va passer. Vous devez voir l'opposition dans son ensemble."
"Cela n'est pas public, mais nous avons nos canaux de conversations (avec l'opposition)."
 
 
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