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Le parti d'Orban suspendu de ses droits de vote au sein du PPE

Mercredi 20 Mars 2019

BRUXELLES (Reuters) - Le Parti populaire européen (PPE), a décidé jeudi de suspendre le parti du Premier ministre hongrois Viktor Orban (photo), le Fidesz, de ses droits de vote au sein du groupe conservateur au Parlement européen, comme l'avait préconisé un peu plus tôt son président Manfred Weber.
 
Cette mesure de suspension, avait il alors dit, devra être maintenue dans l'attente des résultats d'une enquête interne au PPE sur le comportement du Fidesz, parti nationaliste et anti-immigration dont les prises de position sont jugées par certains incompatibles avec la ligne de ce groupe qui est le plus important du Parlement européen.
 
Venu à Bruxelles pour participer à la réunion, Viktor Orban a ensuite déclaré avoir lui même accepté "volontairement" cette suspension et qu'il aurait quitté le PPE de lui-même si son parti en avait été exclu. "Je suis venu à cette réunion avec ma lettre de départ dans la main droite et je l'aurais remise si nous avions été exclus".
 
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et 13 partis membres du PPE avaient demandé l'exclusion pure et simple du Fidesz du groupe mais Annegret Kramp-Karrenbauer, dirigeante des chrétiens-démocrates allemands, a proposé avant la réunion le compromis sur une suspension et la création de la commission des "sages".
 
Cette idée a reçu le soutien du chancelier autrichien Sebastian Kurz et du ministre-président de Bavière Markus Söder.
Mais le directeur de cabinet de Viktor Orban a affirmé que le Fidesz, au nom de la "dignité nationale", quitterait de lui-même le PPE si une telle suspension était effectivement décidée.
 
La semaine dernière, Viktor Orban a écrit à plusieurs dirigeants des formations qui composent le PPE pour s'excuser de ses propos qui pouvaient être jugés offensants sur la politique migratoire de l'UE. Il n'est cependant pas revenu sur ses positions.
 
Dans ce courrier, Orban estime qu'une expulsion du Fidesz n'est pas la bonne solution pour régler les différends sur la politique migratoire. La position de la Hongrie à ce sujet, souligne-t-il, reste inchangée, notamment pour la défense de la culture chrétienne en Europe.
 
Le Premier ministre hongrois a lancé sa campagne des européennes en faisant placarder dans les rues de Budapest des affiches accusant Jean-Claude Juncker et le milliardaire américain d'origine hongroise George Soros de comploter pour attirer davantage de migrants musulmans en Europe.
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