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La vitre de son véhicule cassée, Ousmane Sonko cueilli de force par la BIP et déposé chez lui

Jeudi 16 Février 2023

Ousmane Sonko assis dans son véhicule juste avant son extraction par des policiers de la BIP
Ousmane Sonko assis dans son véhicule juste avant son extraction par des policiers de la BIP

L’opposant Ousmane Sonko, en chemin pour retourner chez lui après le renvoi du procès l’opposant au ministre Mame Mbaye Niang, a été cueilli de force de son véhicule personnel après avoir été encerclé par des agents encagoulés de la Brigade polyvalente d’intervention (BIP). Il a ensuite été embarqué dans une voiture de la police, en compagnie d’un de ses avocats Me Ciré Clédor Ly.
 
Sur une vidéo, on entend Ousmane Sonko dire au téléphone au commissaire Diop : « avec votre dispositif, vous pouvez encadrer mon véhicule jusque chez moi. Je ne sortirai de mon véhicule que si je suis en état d’arrestation. »
 
Tout à coup, le commissaire au téléphone n’ayant pas obtenu gain de cause, on a entendu un grand fracas : les agents de la BIP ont violemment cassé la vitre de la place arrière où avait pris place Ousmane Sonko avant de l’en extraire. Sur les images circulant en boucle sur les réseaux sociaux, des débris de verre sont visibles sur ses habits et sur le siège.
 
En revenant du tribunal (comme à l’aller), le leader du parti Pastef-Les Patriotes était accompagné d’une foule imposante de militants et de sympathisants qui tenaient à le raccompagner jusque chez lui à la Cité Gorgui. Mais c’est au niveau de Fann-Hock non loin du siège de la Cour suprême que les agents de la BIP ont apparemment reçu l’ordre de mettre fin à la « promenade » d’Ousmane Sonko. Quelques centaines de mètres plus loin, toute la circulation avait été bloquée, en particulier au niveau du tunnel de Soumbédioune.
 
C’est donc à bord du véhicule de la police qu’Ousmane Sonko a été déposé chez lui.

Depuis plusieurs jours, Dakar est quasiment dans une sorte d’état de siège avec des forces de police et de gendarmerie lourdement armées, en poste à tous les points dits stratégiques de la capitale. Aujourd’hui, le dispositif semble avoir été nettement renforcé avec le procès entre Ousmane Sonko et Mame Mbaye Niang ? Dans une déclaration faite la veille au soir, le leader de Pastef avait appelé ses partisans à se rendre au tribunal pour assister à un « procès public ».
 
Mame Mbaye Niang, ministre du Tourisme et des Loisirs, a porté plainte contre Ousmane Sonko pour diffamation : il n’a pas supporté d’entendre des propos tirés d’une enquête de l’Inspection générale des finances (IGF) incriminant sa responsabilité dans la gestion du Prodac (Programme des domaines agricoles communautaires) dont il avait la tutelle comme ministre de la Jeunesse à l’époque.
 
Devant un tribunal aux alentours fortement barricadés par la police et la gendarmerie, les avocats de la défense ont demandé un renvoi de l’affaire au 16 mai prochain, requête rejetée par la partie civile appuyée par le tribunal. La médiation du bâtonnier de l’Ordre des avocats a permis de trouver un compromis pour le 16 mars 2023. (IMPACT.SN)

 
 
 
 
 
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1.Posté par Me François JURAIN le 16/02/2023 19:27
Ce comportement étatique est tout bonnement inadmissible et dangereux. Dangereux, car nous avons à faire à un ministre de l'intérieur totalement inexpérimenté pour gérer ce genre de situation, il est incapable, dans de telles circonstances, de prendre la moindre initiative personnelle, dangereux, car les policiers se sont vu confier des armements lourds, dont ils n'ont absolument pas la maitrise, ils sont mal formés, mal payés, et ne répondent qu'aux mots d'ordres reçus: un mot d'ordre lancé par un incompétent, à des éxécutants incompétents, on voit ce que cela donne! Le moindre dérapage peut ouvrir la porte à une véritable guerre civile: pourquoi extraire de son véhicule un homme qui rentre chez lui? Où était le trouble à l'ordre public? Lorsque les imbéciles de la BIP, car il n'y a pas d'autres mots pour les qualifier, brisent la vitre arrière de la voiture, ont ils pensé un seul instant que le chauffeur, pour protéger son équipage, aurait pu reculer violemment et tuer l'un d'entre eux? Que se serait il passé, alors? Que Macky SALL et son petit ministre de l’intérieur paniquent comme jamais, parce qu'ils voient le jour où ils vont être obligés de rendre des comptes se rapprocher de plus en plus, on peut le comprendre, mais au point de provoquer une véritable guerre civile, à coup de provocations permanentes, d'un harcelement policier comme jamais vu, pratiquement dans aucun pays au monde, il est urgent que la classe politique au pouvoir se ressaisisse, avant que l'inévitable se produise. Que ces deux, Président et Ministre de l'intérieur, se rendent compte de l'extrème danger qu'ils font courir au pays et ses habitants. Ils doivent assurer la sécurité de tous les habitants de ce pays, y compris celle de Monsieur Ousmane SONKO. Assurer la sécurité, cela veut dire le protéger si il est en danger: qui était en danger, à ce moment là, et à cette heure là? personne, absolument personne. Oui, il y avait du monde, mais y a t il eu des dégradations, des gestes de violences, envers les forces de l'ordre? Aucun. Alors, pourquoi ces tirs de grenades, ce déploiement de forces de police et de gendarmerie absolument invraisemblable, ce kidnaping , méthode qui semble être la marque de fabrique de ce petit ministre de l'intérieur totalement incompétent au poste qu'il occupe, incapable de gérer des situations avec sang froid, mais totalement dévoué à un traitre à la nation qui est prêt à tout pour conserver la place qu'il occupe, de peur d'avoir un jour des comptes à rendre au peuple, non pas qui l'a élu, puisque enfin apparait au grand jour la forfaiture de 2019, et l'élection volée, mais qui, une fois de plus, s'est fait berné par ce Président qui est et restera dans l'histoire du sénégal, une tache et une honte historique.
Ces méthodes, qui ne sont même pas des méthodes de barbouzes, mais des agissements d'un véritable clan mafieux, doit cesser, et vite. Macky SALL veut provoquer le désordre, le pire désordre qui soit, afin de l'incriminer à son adversaire, pour se poser en homme providentiel, qui assurera la pérénité de l'ordre au pays. Peine perdue, car plus personne n'est dupe. Macky SALL n'est pas un homme, car un homme, un vrai, respecte son adversaire, et vient le combattre dans des élections transparentes, loyales, sans l'aide d'officines occultes et obscures israéliennes par exemple. Si tel était le cas, en 2019, Macky SALL ne serait plus là, car il aurait été balayé avec son vrai score qui tournait autour de 45% environ, ce que tout le monde savait. Là encore, une trahison de plus à son actif! Maintenant, il suffit! chaque prétendant à se présenter à une élection, Présidentielle ou autre, doit pouvoir le faire dans des conditions normales: Monsieur SONKO n'est pas en liberté surveillée, il a la liberté de circuler librement dans tout le pays, sans que des voitures de police ou de gendarmerie se mettent en travers de sa route, pour lui barrer le passage et lui imposer un itinéraire: dès lors qu'il respecte son contrôle judiciaire, et il le respecte, tout ce que j'ai personnellement vu, comme beaucoup d'autres sénégalais, ce matin, est non seulement choquant, mais inadmissible. Le sénégal est en train de devenir la honte du monde entier, Macky SALL se posait la question et regrettait que l'Afrique ne soit pas prise au sérieux? Et bien il a la réponse! Mais le peuple sénégalais n'acceptera jamais qu'un traitre à la nation, voleur d'élections, transforme la république du sénégal, avant lui un exemple de démocratie même si il restait encore beaucoup à faire de ce côté ci, en une république bananière de la pire espèce. Le monde entier commencera à prendre l'Afrique au sérieux, lorsque Macky SALL et les gens comme lui, les pires ennemis de l'Afrique, s'en iront à jamais de ce pays. Voilà ce qu'il devrait comprendre, et voilà ce que les sénégalais ont à lui dire. ASSEZ, CA SUFFIT!
Quant à Monsieur SONKO, une satisfaction tout de même: à chaque fois que de tels évènements inadmissibles se produisent, il engrange quelques milliers de voix supplémentaires, car tous les sénégalais ont été choqués de ce ènieme kidnaping auquel ce petit ministre nous a habitué!
Me François JURAIN

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