PARIS (Reuters) - L'attaque à coups de marteau de policiers par un étudiant algérien qui a laissé une vidéo d'allégeance à l'Etat islamique, mardi sur le parvis de Notre-Dame à Paris, est un acte isolé, a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement.
"Toutes les indications confirment la première thèse, celle d'un acte isolé et qui montrent bien toute la difficulté à laquelle nous sommes confrontés sur ce terrorisme-là", a dit Christophe Castaner sur RTL.
Farid Ikken, né en Algérie en janvier 1977 et étudiant en sciences de la communication à Metz, blessé au thorax par des tirs de riposte, a été placé mercredi matin en garde à vue médicalisée à l'Hôtel Dieu, précise-t-on de source judiciaire.
Une perquisition à son domicile de Cergy-Pontoise (Val-d'Oise), a permis mardi soir de trouver une vidéo d'allégeance à l'organisation de l'Etat islamique, ajoute-t-on de même source. Une source policière fait aussi état de perquisitions dans son entourage.
Selon le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, l'homme a attaqué les policiers en criant "c'est pour la Syrie".
Pourtant, auparavant, il "n'avait à aucun moment donné des signes de radicalisation", a déclaré Christophe Castaner.
C'est également ce que disent le président de l'université de Lorraine, où il était inscrit depuis 2014, et son directeur de thèse, qu'il avait suivi à Paris en 2015.
UN UNIVERSITAIRE POLYGLOTTE
Il étudiait "la manière dont les médias travaillent en Afrique du Nord,", a précisé sur France Bleu Lorraine Nord le président de l'université, selon qui cet étudiant avait auparavant écrit pour des médias de cette région, avant de vouloir reprendre des études.
Pierre Mutzenhardt a dit n'avoir détecté aucun signe de radicalisation chez cet homme qui "ne posait pas de difficulté particulière".
Interrogé par BFM TV, son directeur de thèse, Arnaud Mercier, a pour sa part déclaré être "tombé de sa chaise".
"Quand je l’ai connu, c’est quelqu’un qui était très pro-occidental et très pro-valeurs démocratiques, qui croyait beaucoup à la mission des médias", a-t-il dit.
Selon son CV sur le réseau LinkedIn, Farid Ikken était diplômé en journalisme d’une université suédoise où il avait étudié de 2008 à 2010, effectuant un reportage de fin de diplôme sur le processus de réconciliation en Algérie après les années de plomb qui ont suivi l’annulation des élections de 1991.
Son mémoire de master portait sur la couverture par les médias suédois de la guerre au Sri Lanka.
Le jeune homme, qui parlait l’arabe, le suédois, l'anglais et le français, avait choisi pour sujet de thèse la couverture par les médias du Maghreb des élections dans les pays voisins et comment ils s’efforçaient par ce biais de glisser des critiques concernant les autorités de leur propre pays.
L'HOMME SE "SENTAIT SEUL"
"Je l’ai vu dix ou douze fois, chaque fois une heure ou une heure et demi. Aucun signe extérieur d’une adhésion excessive à l’islam. Le seul interdit que je l’ai vu respecter, c’est ne pas boire d’alcool mais on peut ne pas boire d’alcool et ne pas être un islamiste", a souligné Arnaud Mercier.
C’est en juin 2016 qu’il a vu pour la dernière fois son élève qui vivait alors dans une résidence universitaire de Cergy-Pontoise. "Il m’a fait part du fait qu’il se sentait seul, ça lui pesait".
"Le seul signe un peu bizarre dans notre relation, quand je l’ai relancé en novembre pour lui dire 'il faudrait qu’on se revoie en décembre', il ne m’a pas répondu. Ça veut dire qu’il y a sans doute eu un mouvement de rupture cet automne", a estimé l’universitaire.
Selon Philippe Castaner, dès les premiers instants de l'attaque, les mots prononcés par l'agresseur ont permis de la classer "parmi les attentats terroristes parce qu'il a fait des références immédiates à des faits, à des situations, à une affirmation qui relève du terrorisme".
Le policier blessé à coups de marteau faisait partie d'une patrouille de trois hommes. Une vidéo diffusée par des chaînes d'information continue montre distinctement l'agresseur se jeter sur eux et la foule des touristes prise alors de panique.
La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête sur cette agression, intervenue trois jours après une attaque meurtrière revendiquée par Daech à Londres.
"Toutes les indications confirment la première thèse, celle d'un acte isolé et qui montrent bien toute la difficulté à laquelle nous sommes confrontés sur ce terrorisme-là", a dit Christophe Castaner sur RTL.
Farid Ikken, né en Algérie en janvier 1977 et étudiant en sciences de la communication à Metz, blessé au thorax par des tirs de riposte, a été placé mercredi matin en garde à vue médicalisée à l'Hôtel Dieu, précise-t-on de source judiciaire.
Une perquisition à son domicile de Cergy-Pontoise (Val-d'Oise), a permis mardi soir de trouver une vidéo d'allégeance à l'organisation de l'Etat islamique, ajoute-t-on de même source. Une source policière fait aussi état de perquisitions dans son entourage.
Selon le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, l'homme a attaqué les policiers en criant "c'est pour la Syrie".
Pourtant, auparavant, il "n'avait à aucun moment donné des signes de radicalisation", a déclaré Christophe Castaner.
C'est également ce que disent le président de l'université de Lorraine, où il était inscrit depuis 2014, et son directeur de thèse, qu'il avait suivi à Paris en 2015.
UN UNIVERSITAIRE POLYGLOTTE
Il étudiait "la manière dont les médias travaillent en Afrique du Nord,", a précisé sur France Bleu Lorraine Nord le président de l'université, selon qui cet étudiant avait auparavant écrit pour des médias de cette région, avant de vouloir reprendre des études.
Pierre Mutzenhardt a dit n'avoir détecté aucun signe de radicalisation chez cet homme qui "ne posait pas de difficulté particulière".
Interrogé par BFM TV, son directeur de thèse, Arnaud Mercier, a pour sa part déclaré être "tombé de sa chaise".
"Quand je l’ai connu, c’est quelqu’un qui était très pro-occidental et très pro-valeurs démocratiques, qui croyait beaucoup à la mission des médias", a-t-il dit.
Selon son CV sur le réseau LinkedIn, Farid Ikken était diplômé en journalisme d’une université suédoise où il avait étudié de 2008 à 2010, effectuant un reportage de fin de diplôme sur le processus de réconciliation en Algérie après les années de plomb qui ont suivi l’annulation des élections de 1991.
Son mémoire de master portait sur la couverture par les médias suédois de la guerre au Sri Lanka.
Le jeune homme, qui parlait l’arabe, le suédois, l'anglais et le français, avait choisi pour sujet de thèse la couverture par les médias du Maghreb des élections dans les pays voisins et comment ils s’efforçaient par ce biais de glisser des critiques concernant les autorités de leur propre pays.
L'HOMME SE "SENTAIT SEUL"
"Je l’ai vu dix ou douze fois, chaque fois une heure ou une heure et demi. Aucun signe extérieur d’une adhésion excessive à l’islam. Le seul interdit que je l’ai vu respecter, c’est ne pas boire d’alcool mais on peut ne pas boire d’alcool et ne pas être un islamiste", a souligné Arnaud Mercier.
C’est en juin 2016 qu’il a vu pour la dernière fois son élève qui vivait alors dans une résidence universitaire de Cergy-Pontoise. "Il m’a fait part du fait qu’il se sentait seul, ça lui pesait".
"Le seul signe un peu bizarre dans notre relation, quand je l’ai relancé en novembre pour lui dire 'il faudrait qu’on se revoie en décembre', il ne m’a pas répondu. Ça veut dire qu’il y a sans doute eu un mouvement de rupture cet automne", a estimé l’universitaire.
Selon Philippe Castaner, dès les premiers instants de l'attaque, les mots prononcés par l'agresseur ont permis de la classer "parmi les attentats terroristes parce qu'il a fait des références immédiates à des faits, à des situations, à une affirmation qui relève du terrorisme".
Le policier blessé à coups de marteau faisait partie d'une patrouille de trois hommes. Une vidéo diffusée par des chaînes d'information continue montre distinctement l'agresseur se jeter sur eux et la foule des touristes prise alors de panique.
La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête sur cette agression, intervenue trois jours après une attaque meurtrière revendiquée par Daech à Londres.