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L'Amérique latine n'est plus "l'arrière-cour tranquille" des Etats-Unis (KCNA)

Vendredi 16 Juin 2023

 
L’analyste des affaires internationales de la République Populaire Démocratique de Corée, a publié mercredi l'article suivant :
 
Alors que les États-Unis qui se considéraient comme "superpuissance mondiale unique" voient sa puissance s'épuiser, le vent ardent de l'indépendance fait rage sur le vaste territoire de l'Amérique latine qui avait été appelée dans le passé pendant deux siècles "l'arrière-cour tranquille" des États-Unis.
 
Depuis que le cinquième président des États-Unis, James Monroe, a lancé le slogan trompeur "L'Amérique pour les Américains" en 1823, l'agression, le pillage et l'intervention des États-Unis sous le voile hypocrite de "la paix, la liberté, la démocratie et les droits de l'homme" ont violé impitoyablement la dignité et la souveraineté des pays de la région pour en faire une "arrière-cour tranquille" des États-Unis pendant longtemps.
 
Innombrables sont les agressions et interventions américaines telles que la saisie du territoire mexicain dans les années 1840, la colonisation de Porto Rico et de Guantanamo par la première guerre impérialiste avec l'Espagne dans les années 1890, la fabrication des régimes dictatoriaux pro-américains au Nicaragua, à Cuba, au Chili et d'autres pays des années 1930 aux années 1970, et les invasions armées du Panama et de la Grenade dans les années 1980.
 
Les sanctions et le blocus actuels des États-Unis contre le Cuba, le Venezuela, le Nicaragua et d'autres pays indépendants anti-américains ne sont, par essence, rien d'autre que des tentatives de faire revivre "la doctrine Monroe".
 
Cependant, les temps ont changé et l’aspiration et l'enthousiasme des peuples latino-américains à vivre et à se développer de manière indépendante deviennent de plus en plus forts.
 
Ces dernières années, des gouvernements progressistes aspirant à des politiques indépendantes sur les plans internes et externes ont émergé les uns après les autres dans la région et ils travaillent plus dur pour mettre un terme à la domination monopolistique américaine et résoudre le problème régional par leurs efforts concertés.
 
Les pays de la région dénoncent fermement les mesures américaines visant à perturber la justice sociale et le progrès comme une renaissance de la "doctrine Monroe" et une ingérence dans les affaires intérieures des États souverains, appelant au démantèlement de l'Organisation des États Américains qui a été réduite en une marionnette des États-Unis et au renforcement des véritables organisations régionales telles que la Communauté d'États latino-américains et caraïbes, qui exclut les Etats-Unis.
 
Dans ce contexte, le 7ème Sommet de ladite communauté qui s'est tenu fin janvier en Argentine a discuté des questions d'intensification des activités de l'organisation et d'accélération de l'intégration politique et économique. Lors du sommet, les pays de la région ont exprimé leur opposition à toute forme de domination et d'hégémonisme.
 
Le Brésil est revenu dans la Communauté en janvier de cette année, le Brésil et la Colombie ont rétabli leurs relations diplomatiques avec le Venezuela et de nombreux pays renforcent leur coopération politique et économique avec Cuba, le Venezuela et le Nicaragua en maintenant la position d'indépendance face aux États-Unis, en exprimant leur soutien et leur solidarité.
 
Dans le domaine économique, les pays de la région se sont attelés à éliminer le dollar américain et à introduire une monnaie régionale commune dans leurs échanges commerciales. En outre, les négociations et les discussions s'intensifient pour établir un "complexe lithium" régional capable non seulement d'extraire le lithium, mais aussi de produire des batteries et des voitures électriques entre la Bolivie, le Chili et l'Argentine, le "delta du lithium" qui contient plus de 60 % de réserves du lithium au monde et le Mexique, le dixième plus grand détenteur de lithium sur le globe.
 
Les pays de la région suivent de manière active la tendance à la multipolarisation, en maintenant leur position indépendante et individuelle dans les relations internationales.
 
Ces dernières années, le Honduras a coupé ses relations avec Taïwan pour suivre l'exemple du Panama, de la Dominique, du Salvador et du Nicaragua, et a établi des relations diplomatiques avec la Chine. L'Équateur a conclu un accord de libre-échange avec la Chine et le Brésil, l'Argentine et la Bolivie ont décidé d'utiliser le renminbi dans le paiement commercial.
 
Concernant la situation ukrainienne, les pays de la région rejettent résolument l'invitation au racket des États-Unis et des pays occidentaux pour faire pression sur la Russie. De nombreux pays, dont l'Argentine, le Mexique, le Venezuela et la Bolivie, ont clarifié leur intention d’adhérer au BRICS et prennent des mesures pratiques pour y arriver.
 
Cela montre clairement que les pays de l'Amérique latine vont réaliser le développement indépendant de la région sous le slogan de justice "L'Amérique latine pour les Latino-Américains" par leurs efforts conjoints contre les pratiques arbitraires et autoritaires des États-Unis qui ont plongé les pays de la région dans le malheur et la détresse pendant des siècles.
 
La trompeuse "doctrine Monroe" est critiquée et rejetée sans mesure et le statut monopolistique des États-Unis en Amérique latine se réduit de manière irréversible.
 
L’ancienne "arrière-cour tranquille" des États-Unis deviendra bientôt l’arène de prospérité où soufflera plus violemment le vent ardent de l'indépendance.
KCNA
 
 
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