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Kremlin : Le souhait de Zelensky d'obtenir des armes nucléaires « frise la folie »

Mercredi 5 Février 2025

Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin
Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin

Le Kremlin a estimé, mercredi, que le souhait du président ukrainien Volodymyr Zelensky d'obtenir des armes nucléaires « frisait la folie ».

 

S'adressant aux journalistes dans la capitale russe, Moscou, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a critiqué l'idée selon laquelle l'Ukraine devrait être dotée d'armes nucléaires en quantité suffisante pour avoir un effet dissuasif sur la Russie.

 

« De telles déclarations et remarques, en général, frisent la folie. Il y a notamment un régime de non-prolifération des armes nucléaires », a déclaré Peskov.

 

Mardi, lors d'une interview avec le journaliste britannique Piers Morgan, Zelensky a déclaré que Kiev devrait être dotée d'armes nucléaires pour garantir sa sécurité, si le processus d'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN devait prendre trop de temps.

 

Il s'est interrogé sur les garanties dont disposerait l'Ukraine si l'adhésion à l'OTAN restait incertaine : « Nous donneront-ils des armes nucléaires ? Qu'ils nous donnent des armes nucléaires ».

 

« Nous donneront-ils suffisamment de missiles pour arrêter la Russie, ce dont je doute ? Mais cela (les armes nucléaires) nous aidera », a-t-il ajouté.

 

Peskov a par ailleurs déclaré que la volonté de l'Ukraine de négocier devait reposer sur quelque chose de concret et non sur de la simple rhétorique.

 

« La volonté (de négocier) doit être fondée sur quelque chose ; elle ne peut reposer sur une loi interdisant de telles négociations, [...]. Il ne s'agit donc pour l'instant que de paroles en l'air », a déclaré Peskov.

 

Il a également exprimé l'espoir que les hommes politiques européens soient conscients des dangers liés à la discussion de tels sujets, malgré ce qu'il a décrit comme un déclin des compétences politiques au sein de la génération actuelle de dirigeants européens.

 

« On espère que, bien que la génération actuelle de politiciens européens laisse beaucoup à désirer en termes de compétences, une certaine compréhension sobre de l'absurdité et du danger potentiel de discuter d'un tel sujet existe encore en Europe », a-t-il déclaré.

 

** Le plan de Trump pour « prendre le contrôle » de Gaza

 

Peskov a également commenté le projet du président américain Donald Trump de « prendre le contrôle » de la Bande de Gaza, affirmant que le Kremlin avait pris note de ses déclarations.

 

« Oui, nous avons entendu les déclarations de M. Trump à ce sujet », a déclaré Peskov, ajoutant : « Nous avons également vu et entendu des déclarations d'Amman et du Caire rejetant cette idée ».

 

Le porte-parole a réitéré la position de la Russie à l'égard du conflit israélo-palestinien, soulignant que le règlement du conflit devrait être basé sur une solution à deux États.

 

« Notre position sur le règlement du conflit au Moyen-Orient est bien connue. Un règlement ne peut être obtenu que sur la base d'une solution à deux États. Il s'agit d'un principe inscrit dans la résolution pertinente du Conseil de sécurité des Nations unies », a souligné Peskov.

 

Il a ajouté que cette approche est soutenue par « une majorité écrasante de pays concernés par la question » et que la Russie reste attachée à ce cadre.

 

Mardi, lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu à Washington, Trump a déclaré que les États-Unis « prendront le contrôle » de la Bande de Gaza après avoir déplacé les Palestiniens ailleurs, dans le cadre d'un plan de réaménagement qui, selon lui, pourrait transformer l'enclave en « Riviera du Moyen-Orient. »

 

À propos des relations entre la Russie et les États-Unis, Peskov a déclaré : « Il y a des contacts entre les différentes agences (des deux pays), et ils se sont récemment intensifiés, mais je ne peux pas apporter plus de détails ».

 

S'agissant de la légitimité de Zelensky, le porte-parole du Kremlin a déclaré : « L'analyse de notre pays, exprimée à plusieurs reprises par le président (Vladimir) Poutine, indique que M. Zelensky a de sérieux problèmes de légitimité de jure. La Russie reste cependant ouverte aux négociations. »

 

** Crash de l'avion d'Azerbaijan Airlines.

 

Peskov a également refusé de commenter le rapport préliminaire du ministère des transports du Kazakhstan concernant l'enquête sur l'accident de l'avion d'Azerbaïdjan Airlines (AZAL), qui s'est écrasé en décembre dernier.

 

« Il s'agit d'un rapport préliminaire. Bien entendu, nos agences compétentes l'étudieront avec toute l'attention requise. Du point de vue de l'administration présidentielle russe, nous considérons qu'il n'est pas approprié de faire des commentaires sur ce sujet », a-t-il conclu.

 

Le 25 décembre 2024, un avion de la compagnie AZAL reliant Bakou à Grozny, en Russie, s'est écrasé à 3 kilomètres d'Aktau, sur la côte de la mer Caspienne, tuant 38 des 67 passagers et membres d'équipage qui se trouvaient à bord.

 

Des images du site du crash ont montré de larges brèches dans la partie arrière de l'avion, ce qui a alimenté les spéculations sur une attaque.

 

Le lendemain de l'incident, de hauts responsables azerbaïdjanais ont confirmé à Anadolu des informations suggérant que le crash avait été provoqué par un tir de missile russe.

 

Le président Vladimir Poutine s'est ensuite entretenu au téléphone avec son homologue azerbaïdjanais, Ilham Aliyev, lui présentant ses condoléances et ses excuses pour l'incident survenu dans l'espace aérien russe.

 

Le lendemain, Aliyev a déclaré que la partie arrière de l'avion avait été gravement endommagée par des « tirs d'armes depuis le sol », appelant Moscou à reconnaître sa responsabilité, à poursuivre les coupables et à verser des indemnisations. [AA]

 
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