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"Gilets jaunes": "aucun pays n'avance s'il n'entend pas" la "colère légitime" du peuple (Macron)

Jeudi 13 Décembre 2018

Bruxelles - "Aucun pays n'avance s'il n'entend pas cette part de colère légitime" de son "peuple", a déclaré jeudi à Bruxelles le président français Emmanuel Macron en revenant sur ses annonces pour tenter de mettre fin à la crise des "gilets jaunes".

"Je considère que cette réponse était à la fois légitime et importante pour la France, mais elle n'entrave en rien la volonté" de "maîtrise de nos dépenses" et le maintien du "cadre des réformes", a ajouté le chef de l'Etat avant le début du sommet européen.
 
Face aux autres dirigeants européens, "je dirai les choix que j'ai faits pour répondre à une colère que j'estime légitime et juste, des choix de véritables accompagnements, des mesures fortes d'accélération et de renforcement de baisses d'impôt en particulier, pour que le travail paie mieux dans notre pays", a-t-il ajouté devant la presse.

"Je considère que cette réponse était à la fois légitime et importante pour la France mais elle n'entrave en rien la volonté, et d'ailleurs la réalité, de nos efforts sur le plan budgétaire et en particulier en terme de maîtrise de nos dépenses. Et surtout elle maintient le cadre des réformes", a-t-il poursuivi, en citant les réformes "de l'Etat, de l'indemnisation du chômage, de la retraite qui (nous) occuperont durant les prochains mois".

Le président français a estimé que cette "colère" s'exprimait "partout en Europe, avec les votes pour les extrêmes, avec le Brexit".

"Je ne ferai jamais la politique de mon pays et je ne mènerai jamais le projet européen auquel je crois contre des aspiration que j'estime légitimes. Je pense qu'elles sont réconciliables et c'est ce que nous sommes en train de faire", a-t-il conclu.

Emmanuel Macron pourrait être interrogé au cours de ce dernier Conseil européen de l'année sur l'impact des mesures qu'il a annoncées lundi pour un coût évalué à 10 milliards d'euros. Elles devraient occasionner un dérapage du déficit budgétaire français, à environ 3,4% du Produit intérieur brut (PIB) pour 2019 contre une prévision initiale de 2,8%.

La Commission européenne a indiqué mardi qu'elle allait étudier "attentivement" leur impact financier et qu'elle se donnait jusqu'au printemps pour analyser le budget français. (AFP)

 
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