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En Afrique du Sud, les plaies béantes du « massacre de Phoenix »

Vendredi 22 Octobre 2021

Phoenix, environ 25 km au nord de Durban, dans le Kwazulu-Natal : 180 000 habitants, majoritairement d’origine indienne. Sur la colline d’en face, Inanda, un township noir. L’endroit a tout d’une petite ville tranquille d’Afrique du Sud : sa classe moyenne, son centre commercial, ses lieux de prière. Si ce n’est qu’ici, il y a trois mois, une trentaine d’hommes noirs ont été sauvagement tués au cours des pires violences qu’a connues la jeune démocratie.
 
En juillet, une semaine d’émeutes et de pillages déclenchés par l’incarcération de l’ex-président Jacob Zuma ont enflammé la province et Johannesburg. Les télévisions montrent alors en boucle des hordes en colère, composées principalement de Noirs, dévaliser les centres commerciaux. La police est dépassée. Plus de 350 personnes sont tuées dans le pays. A Phoenix, les habitants prennent les armes pour défendre leurs maisons et leurs magasins : 36 personnes sont tuées dans la rue. Parmi elles, 33 hommes noirs. Certains ont reçu une balle dans la tête, d’autres ont été battus à mort. Parfois les deux.
 
Une cinquantaine de personnes ont été arrêtées pour meurtre, selon la police. Neuf dans le quartier d’une habitante d’origine indienne, rencontrée par l’AFP, qui souhaite garder l’anonymat. Son père est parmi eux, quelqu’un a donné son nom, dit-elle. (Le Monde avec AFP)
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