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Dissolution de l'Assemblée: "la solution de ceux qui ont perdu les élections" (Ferrand)

Lundi 3 Décembre 2018

Paris - Le président de l'Assemblée Richard Ferrand a répondu lundi à la demande de dissolution formulée par Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Marine Le Pen (RN) en fustigeant "ceux qui ont perdu les élections" et tentent de regagner "un peu d'influence" sur "le dos des gilets jaunes".

"La dissolution? C'est surtout la solution de ceux qui ont perdu les élections", a dit M. Ferrand sur France 3 en citant les noms de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen.

Les leaders de la France insoumise et du Rassemblement national ont tous deux réclamé la dissolution de l'Assemblée nationale pour répondre la crise sociale et politique des "gilets jaunes".

"Tous les deux ont perdu l'élection présidentielle et les législatives et ils se disent, avec un cynisme assez invraisemblable: voila qu'il y a une crise sociale en France (...) une colère forte qui s'exprime. On va essayer de récupérer tout cela pour voir si on ne peut pas, sur le dos des gilets jaunes, se refaire un peu d'influence politique", a dénoncé le président de l'Assemblée

Pour ce fidèle du président Macron, "les gilets jaunes feraient bien de s'organiser, de procéder en leur sein à des élections et même de porter leurs idées aux élections".

"Il faut dialoguer, il faut le débat et pas le combat", a-t-il plaidé, insistant sur "la volonté d'apaisement et de dialogue" du Premier ministre Édouard Philippe qui a reçu lundi les chefs des principaux partis politiques.

"Il essaye de recevoir les gilets jaunes mais un certain nombre d'entre eux, menacés de mort, ne pourraient pas venir. Or, pour dialoguer, il faut être deux. C'est pourquoi je dis que les gilets jaunes devraient, par département, décider qui seraient leurs trois, quatre ou cinq représentants, travailler à des plateformes communes de revendications et venir les porter", a-t-il poursuivi.

"Il appartient au gouvernement de donner des signes et de prendre des décisions. Mais, de l'autre côté, il convient que celles et ceux qui expriment une colère (...) s'organisent et proposent des choses", a-t-il conclu. (AFP)
 
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