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Covid-19: l’ANSM alerte sur les possibles « effets secondaires graves » des traitements, après 3 décès suspects

Lundi 30 Mars 2020

L’Agence du médicament (ANSM) a averti lundi que les traitements testés contre le Covid-19 pouvaient entraîner des effets indésirables graves et ne devaient « en aucun cas » être utilisés en automédication, alors que trois décès potentiellement liés à ces traitements ont été signalés.
 
« Une trentaine » d’effets indésirables graves, dont « trois décès » ont jusqu’à présent été signalés chez des patients atteints du coronavirus traités par Plaquénil (hydroxychloroquine) mais aussi d’autres médicaments tels que le Kaletra (un antiretroviral associant lopinavir/ritonavir), a indiqué à l’AFP Dominique Martin, le directeur général de l’ANSM.
 
Ces effets indésirables ont été signalés principalement à l’hôpital et les analyses sont encore en cours pour vérifier si les événements signalés sont imputables ou pas aux traitement reçus par les patients, a-t-il souligné, espérant de premières conclusions « d’ici la fin de la semaine ».
 
L’ANSM a placé sous « surveillance renforcée » depuis une quinzaine de jours tous les traitements expérimentés dans la prise en charge du Covid-19, « en particulier lorsqu’ils sont utilisés en dehors des essais cliniques (chloroquine, hydroxychloroquine, azithromycine, lopinavir/ritonavir, tocilizumab, colchicine) ».
 
« Il est bien normal qu’il faille essayer des traitements, compte tenu des circonstances, mais ça n’empêche pas qu’on doive exercer une surveillance, une pharmacovigilance sur ces produits », selon Dominique Martin.
 
A cet égard, l’hydroxychloroquine couplée avec l’antibiotique azithromycine, sous le feu des projecteurs depuis que le Pr Didier Raoult a publié deux études controversées concluant selon lui à leur « efficacité » contre le coronavirus, mérite une « attention particulière », observe le directeur général de l’ANSM.
 
Leur association « potentialise le risque » de trouble du rythme cardiaque « qui peut conduire à un accident cardiaque », dit-il. Et cela est « encore plus vrai chez les patients qui souffrent du Covid », en raison de troubles métaboliques spécifiques à cette maladie.
 
Plusieurs traitements contre le coronavirus font actuellement l’objet d’essais cliniques pour évaluer leur efficacité et un décret a élargi leur utilisation à d’autres patients en état grave à l’hôpital. (AFP)
 
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