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Combien, la mort d’un fils ? (Me F. Jurain)

Dimanche 10 Mars 2024

C'est la dure loi de la réalité, et elle est tout bonnement scandaleuse et dégoutante, donnant plus envie de vomir qu'autre chose.
 

Les victimes, malheureusement, ne sont plus là. Mais restent, avec leur douleur d'avoir perdu un fils, un neveu, un frère, ou un beau frère, ou tout simplement un ami. A tous ceux là, je dirai que votre douleur est immense et bien compréhensible, mais certains, et en particulier un certain Président de la république, un dénommé Macky SALL, encore en place pour quelques jours, et qui a écrit les pages les plus sombres de l'histoire du pays SENEGAL, n'en a cure. Entre votre douleur, et la nécessité de protéger les assassins en col blanc (ou bleu), il n'a pas hésité un seul instant, peu importe s'il a les mains couvertes de sang, comme son inexpérimentéex ministre de l'intérieur, Félix Antoine DIOME, l'important pour ces hommes à la moralité douteuse et au sens de l'honneur inexistant, ce sont eux, et pas vous. 

 

Vous n'êtes que le peuple, et que représente le peuple pour ces gens là? Votre pauvreté ne vous laisse qu'une seule chose, votre dignité. Mais ces gens là ne savent pas ce que ce mot là veut dire. Par respect pour ces familles endeuillées, on se devait, c'est la moindre des choses, de vous livrer rapidement la vérité, afin que vous puissiez terminer votre deuil en paix. Mais que signifie pour ces gens là, le mot peine, chagrin? Et comble du cynisme, ce Président de pacotille, sans aucun avenir politique, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur, (...) a osé "faire injonction à ses ministres d'activer le processus d'indemnisation pour les familles endeuillées". Avec cet individu, la peine, le malheur, s'achètent et se vendent, un peu comme sur les marchés. "Combien votre peine? Non, c'est trop cher, faites moi un prix...Allez, c'est encore trop cher..." 

 

Voilà où nous en sommes aujourd'hui, à cause de cet homme sans foi ni loi qui se prenait pour le roi du pays qu'il avait accaparé, afin de se construire pour lui et ses proches, une fortune colossale, dont nous n'avons pas encore idée...

 

On vous impose de pardonner! Oui, mais qui a fait quoi ! Encore aurait-il fallut savoir, au delà des donneurs d'ordres, qui a tiré les balles qui ont tué vos proches, que vous puissiez les regarder, les yeux dans les yeux, leur demander : pourquoi tant de haine, pour aller jusqu'à des crimes de sang? Pourquoi, pourquoi? Et bien, même ça, cela vous sera refusé: circulez, il n'y a rien à voir!

 

Les enquêtes concernant ces morts tragiques, auraient pu être bouclées en quelques semaines: une autopsie ne dure que quelques heures, et vous auriez pu savoir (ce que tout le monde sait déjà) l'origine de la balle qui a tué votre cher disparu. Cela aurait pu apaiser votre peine, votre chagrin. Ces enquêtes, nous n'en verrons ici, au pays de la Teranga, jamais la couleur.

 

A toutes ces familles endeuillées, je voudrais simplement leur dire et leur présenter, d'abord, mes sincères condoléances. m'associant à  leur rage, de voir tous ces crimes impunis d'un simple trait de plume. Pour la raison d'Etat: il faut protéger nos forces de polices, leur laisser le droit de tuer, il faut protéger notre famille Présidentielle, après les vols et détournements en tous genres, vient le temps des assassinats, froids, lâches et inutiles.

 

Mais patience, car amnistie ne veut pas dire impunité, et le Tribunal Pénal International n'a que faire, lui, d'une loi d'amnistie , loi scélérate s'il en est. Peut-être penserez vous que, au moins, la seule compensation qu'il vous reste, c'est que ces gens là, tous les matins, auront du mal à ce regarder dans une glace? Oubliez très vite ce noble espoir, car ces gens là n'ont pas d'honneur, car ils ne savent pas penser, ils ne savent que compter.

 

On ne peut que rester sans voix, devant la position de l'opposition: tous les députés qui ont voté cette loi savaient ce qu'ils faisaient. Ont ils une âme, une conscience, le sens de l'honneur et de la dignité? Car enfin, lorsque l'on regarde le résultat du vote, le compte n'y est pas, et manquent à l'appel quand même, les voix de certains qui nous tympanisent les oreilles depuis des années, avec leurs grands principes de pratiques vertueuses et d'honneur sacré: maintenant, nous pouvons redouter qu'une chose, quel que soit le résultat de l'élection, celui qui sera élu fera la même chose, en pire, que son prédécesseur!

 

Oui, vraiment, on peut dire que le monde politique est un milieu pourri. Et malheureusement, le SENEGAL n'a pas l'exclusivité de ce triste état de fait.

Condoléances attristées, à toutes ces familles endeuillées par des morts, qui hélas, n'auront servies à rien.

Me François JURAIN

 
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