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Cameroun : pourquoi les militants du MRC ont-ils été condamnés par des tribunaux militaires ?

Vendredi 31 Décembre 2021

Lundi 27 décembre, une cinquantaine d’opposants camerounais ont été condamnés pour « insurrection », « rébellion » ou « atteinte à la sûreté de l’État ». Mais pourquoi ces civils ont-ils été jugés par un tribunal militaire ? « Jeune Afrique » lève le voile. La sentence est très lourde.
 
Ce 27 décembre, alors que le pays a les yeux rivés sur la Coupe d’Afrique des nations qui se profile le 9 janvier, le tribunal militaire de Yaoundé a condamné Alain Fogué et Olivier Bibou Nissack, deux cadres du parti de Maurice Kamto, à sept ans de prison ferme pour « insurrection », « rébellion » et « atteinte à la sûreté de l’État ».
 
Le président du tribunal, le colonel Misse Njone Jacques Beaudoin, a également prononcé la condamnation de près de cinquante autres personnes – toutes militantes du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et arrêtées à la suite de la manifestation du 22 septembre 2020 organisée par l’opposition –, avec des peines allant d’une à six années d’emprisonnement.
 
Aucun des accusés n’était présent au procès, pas plus que leurs avocats, qui avaient choisi de ne pas se présenter pour contester la compétence du tribunal. « Un tribunal militaire n’a pas à juger des civils. C’est une violation de leurs droits et c’est en contradiction avec les traités internationaux que le Cameroun a ratifiés », dénonce l’un d’eux, contacté par Jeune Afrique. (Jeune Afrique)
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