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COVID-19 Accélération des campagnes de vaccination, 40 millions de doses administrées

Lundi 18 Janvier 2021

Alors que l’apparition de variants plus contagieux inquiète les États, les restrictions se multiplient en parallèle à la vaccination, qui s’avère très inégalitaire.
 
À ce jour, selon un décompte de l’AFP, au moins 60 pays ou territoires, qui regroupent 61 % de la population mondiale, ont lancé leur campagne de vaccination. Mais onze pays concentrent 90 % des doses injectées.
 
Une situation dénoncée lundi par le patron de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui a averti que le monde ferait face à un « échec moral catastrophique » si les pays riches accaparaient les vaccins au détriment des pays pauvres.
 
Le Brésil, une des nations les plus touchées par la pandémie qui y a fait 210 000 morts, a lancé lundi sa campagne de vaccination deux jours plus tôt que prévu, sous la pression des gouverneurs des États du pays et particulièrement de celui de Sao Paulo.
 
Les premières vaccinations étaient prévues à 17 h (20 h GMT) à Rio de Janeiro, près de l’emblématique statue du Christ Rédempteur qui domine la ville, avec le sérum chinois CoronaVac, l’un des deux autorisés la veille par le régulateur brésilien, avec le britannique d’AstraZeneca.
 
Des Indiens réticents
 
En Russie, où la vaccination d’enseignants et de soignants a commencé à petits pas en décembre, une campagne massive a démarré lundi, dans l’espoir de stopper la propagation de l’épidémie sans réimposer de confinement national.
 
« Ils ont annoncé qu’on pouvait se faire vacciner sans inscription préalable. Je suis donc venu ici immédiatement », a témoigné Valeri Krivteski, un chimiste de 35 ans, qui patientait dans un des centres ouverts dans le magasin de luxe GOUM, sur la place Rouge.
 
La semaine dernière, le président Vladimir Poutine avait ordonné que toute la population russe, soit 146 millions de personnes, ait accès au Spoutnik V. Dans la presse, des experts russes ont toutefois mis en doute la capacité des autorités à distribuer le vaccin en dehors des grands centres urbains.
 
La vaccination prend également de l’ampleur en France, où la pandémie ne montre pas de signe de faiblesse, poussant le gouvernent à avancer son couvre-feu à 18 h dans tout le pays. Jusque-là réservées à certains publics prioritaires, dont les résidents de maisons de retraite ou les soignants, les injections ont été élargies lundi à toutes les personnes âgées de plus de 75 ans.
 
Frappé par un variant du virus jusqu’à 70 % plus contagieux selon les autorités sanitaires, le Royaume-Uni a aussi décidé d’accélérer sa campagne, ouverte désormais à tous les plus de 70 ans et de rendre obligatoire un test COVID-19 négatif pour les voyageurs internationaux, ainsi qu’une quarantaine.  
 
En Inde, qui a entamé sa campagne samedi et compte vacciner d’ici juillet 300 millions de personnes, le gouvernement a intensifié lundi ses efforts pour renforcer la confiance dans les vaccins, alors que près d’un tiers des personnes appelées à se faire vacciner ne s’est pas présenté.
 
En attendant que la vaccination produise des effets, les gouvernements continuent d’imposer des restrictions de déplacement et des mesures distanciation à leurs populations.
 
L’Autriche a annoncé dimanche qu’elle prolongeait son troisième confinement, entamé avant Noël, jusqu’au 8 février.  
 
En Suisse, pour « éviter une troisième vague », le télétravail est devenu obligatoire lundi « partout où cela est possible » et les magasins non essentiels ont fermé.
 
L’Italie a interdit samedi les vols en provenance du Brésil en raison du nouveau variant découvert dans ce pays, et va reconfiner à partir de lundi trois régions jugées à haut risque de contagion.
 
Le Pérou a prolongé la suspension des vols en provenance d’Europe jusqu’au 31 janvier.
Chine et OMS accusées de lenteur
 
L’Australie envisage elle de ne pas rouvrir ses frontières aux voyageurs étrangers en 2021, a indiqué le Secrétaire au département de la Santé, Brendan Murphy.
 
Quant à la Chine, où le virus est apparu fin 2019, elle a confiné lundi environ trois millions d’habitants supplémentaires dans le nord-est du pays, après de nouveaux cas.  
 
Malgré la pandémie, le pays a annoncé un PIB positif pour 2020, bien qu’au plus bas depuis plus de 40 ans, avec +2,3 %, alors que la plupart des grandes économies restent en récession.  Après un repli historique de 6,8 % au premier trimestre, son économie a rebondi grâce à la très forte demande à l’étranger de produits médicaux et de matériel pour le télétravail.
 
Mais Pékin comme l’OMS sont sévèrement mis en cause dans la propagation de la maladie qui a jusqu’ici fait 2 031 048 morts dans le monde, dans un rapport d’experts indépendants qui doit être présenté mardi lors d’une réunion à l’OMS.
 
Pour ces experts, « il est clair que des mesures de santé publique auraient pu être appliquées plus énergiquement par les autorités chinoises locales et nationales en janvier ». Il ajoute qu’il ne « voit pas clairement pourquoi (l’OMS) ne s’est pas réuni avant la troisième semaine de janvier, ni pourquoi il n’a pu d’emblée s’entendre sur la déclaration d’une urgence de santé publique de portée internationale ». (AFP)
 
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