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Brésil - Le président Lula souhaite abattre « le monstre de l’extrême droite fanatique »

Jeudi 19 Janvier 2023

Le nouveau président du Brésil Lula a souhaité jeudi que « le nouveau monstre » que représente une « extrême droite fanatique » soit abattu, pas seulement au Brésil, mais ailleurs dans le monde.
 
« Le surgissement d’une extrême droite fanatique, en colère, qui déteste tout ce qui ne pense pas comme elle, est un nouveau monstre que nous devons affronter et abattre », a déclaré le dirigeant de gauche qui a vaincu le président sortant d’extrême droite Jair Bolsonaro à la présidentielle d’octobre.
 
« Je n’ai jamais vu un Brésil saisi par une telle haine », a poursuivi Luiz Inacio Lula da Silva, qui s’exprimait devant des recteurs d’université au palais présidentiel à Brasilia. « Mais cela ne concerne pas seulement le Brésil », a-t-il dit, évoquant « les États-Unis sous Trump », ou « la Hongrie, l’Italie ».
 
« Bien que nous ayons vaincu Bolsonaro, nous devons [encore] vaincre la haine, le mensonge, la désinformation, les fanatiques, pour que cette société redevienne civilisée », a conclu Lula.
 
Mercredi soir, le président avait dit qu’il évoquerait l’extrême droite et la démocratie avec le chancelier allemand Olaf Scholz, qu’il recevra le 30 janvier, puis le président américain Joe Biden qu’il rencontrera en février aux États-Unis.
 
Dans une interview à la chaîne de télévision Globo News, Lula est revenu sur l’assaut et le saccage par des bolsonaristes radicaux le 8 janvier du palais présidentiel, du Congrès et de la Cour suprême à Brasilia.
 
« La décision [de Bolsonaro] de rester silencieux après l’élection […], de partir à Miami comme s’il fuyait quelque chose, et de ne rien dire même après ce qu’il s’est passé m’a donné l’impression qu’il savait tout ce qui arrivait, et qu’il avait beaucoup à voir avec cela », a dit Lula.
 
« Bolsonaro espérait peut-être rentrer au Brésil dans la gloire d’un coup d’État », a avancé Lula, « si son implication est avérée, il faudra qu’il soit puni ».
 
Battu sur le fil par Lula, Bolsonaro n’a jamais digéré sa défaite électorale. Depuis la Floride, où il est parti le 30 décembre, deux jours avant la fin de son mandat, il a nié toute implication dans les émeutes de Brasilia.
 
Il a simplement « déploré » ces évènements qu’il a qualifiés d’« incroyables ». Il fait l’objet d’une enquête. (AFP)
 
 
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