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Brésil - Le candidat soutenu par Lula réélu à la tête du Sénat

Jeudi 2 Février 2023

Rodrigo Pacheco avec le président Lula
Rodrigo Pacheco avec le président Lula
Le sénateur Rodrigo Pacheco, soutenu par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, a été réélu mercredi à la tête de la chambre haute, face à un ancien ministre de Jair Bolsonaro, lors d’une rentrée parlementaire sous haute sécurité. Le président de la Chambre des députés, Arthur Lira, a également été reconduit pour un mandat de deux ans.
 
Rodrigo Pacheco, élu du Parti de Social Démocratique (PSD, centre), a obtenu 49 voix, contre 32 pour son adversaire Rogerio Marinho, qui était ministre du Développement régional sous le mandat de l’ex-président d’extrême droite (2019-2022). Il avait besoin de 41 voix pour être reconduit pour un nouveau mandat de deux ans.
 
«Nous devons nous donner la main, pour que le Brésil soit pacifié et que les divergences restent sur le terrain de la politique», a déclaré Pacheco avant le vote des sénateurs.
 
Sans réelle opposition, Arthur Lira, du parti de centre-droit Progressistas (PP), a pour sa part été réélu haut la main, avec les voix de 464 des 513 députés, un record.
 
Des députés élus pour 4 ans
 
Le Brésil sort d’une élection très polarisée, remportée d’une courte tête par Lula face à Jair Bolsonaro fin octobre. Mais cette jeune démocratie reste surtout traumatisée par les émeutes du 8 janvier, quand des milliers de bolsonaristes refusant d’accepter le retour de la gauche au pouvoir ont envahi et saccagé les lieux de pouvoir à Brasilia.
 
Le dispositif de sécurité a été renforcé dans la capitale: l’accès à l’Esplanade des ministères, qui mène à la Place des Trois pouvoirs, où se trouvent le Congrès, le palais présidentiel et la Cour suprême, a été fermé au public, et la zone a été surveillée en permanence par des drones.
 
Le nouveau Congrès brésilien, issu des législatives d’octobre, penche plus à droite que le précédent, et le président de gauche devra négocier constamment avec la myriade de partis qui composent le paysage politique du pays. Les 513 députés sont élus pour quatre ans, un mandat qui coïncide avec celui du chef de l’État. Celui des 81 sénateurs dure huit ans, et celui d’un tiers d’entre eux débute ce mercredi.
 
«Nous dépendons du Congrès»
 
Le rôle des présidents des deux chambres est très important, dans la mesure où ce sont eux qui déterminent l’ordre du jour. Le président de la Chambre des députés est le troisième personnage du pays, après le président et le vice-président.
 
Arthur Lira, 53 ans, est une figure du «Centrao», nébuleuse de partis centristes qui font la pluie et le beau temps au Parlement depuis des décennies, s’alliant le plus souvent avec le gouvernement en place, en monnayant leur soutien contre des postes importants. Arthur Lira était un proche allié de Jair Bolsonaro, se refusant à soumettre au vote de la chambre des dizaines de demandes de destitution de l’ex-président d’extrême droite.
 
Mais il a été l’une des premières autorités à reconnaître l’élection de Lula fin octobre et a affirmé lors d’un entretien récent à Globonews avoir une relation «sereine» avec le président de gauche.
 
«Nous n’avons pas de pouvoir sur le Congrès, nous dépendons du Congrès», avait déclaré début janvier le chef de l’État de 77 ans, assurant qu’il souhaitait maintenir de bonnes relations avec les parlementaires, comme lors de ses deux premiers mandats (2003-2010). (AFP)
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