Connectez-vous

Brésil: L'ancien président Michel Temer inculpé pour corruption à la tête d’un système criminel

Samedi 30 Mars 2019

SAO PAULO (Reuters) - L'ancien président brésilien Michel Temer, accusé par la justice brésilienne d'avoir été à la tête d'un système criminel qui a détourné 1,8 milliards de reals (415 millions d'euros environ) de pots-de-vin, a été inculpé pour corruption vendredi, a-t-on appris auprès du parquet fédéral.
 
Michel Temer, chef de l'Etat de 2016 à 2018, avait succédé à la présidente Dilma Rousseff, destituée par les députés brésiliens en raison de ses démêlés avec la justice, et dont il avait été le vice-président pendant six ans.
 
Il avait été arrêté la semaine dernière dans le cadre d'une enquête pour corruption en lien avec la construction de la centrale nucléaire Angra 3, avant qu'une cour d'appel fédérale n'autorise sa remise en liberté.
 
Les procureurs fédéraux accusent Temer et son ancien ministre de l'Energie, Wellington Moreira Franco, d'avoir orchestré un système de corruption ayant détourné 1,8 milliard de reals (415 millions d'euros environ) de pots-de-vin grâce à différents stratagèmes liés à Angra 3 et des compagnies publiques.
Temer et Moreira Franco ont rejeté ces accusations.
 
Pendant longtemps, le Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB) de Temer exerçait une influence sur le choix des dirigeants des principales compagnies publiques du secteur de l'énergie.
 
Alors qu'il était chef de l'Etat, Michel Temer, désormais âgé de 78 ans, avait été la cible d'accusations de corruption, mais ses alliés à la chambre basse du Congrès avaient empêché toute procédure judiciaire à son encontre - un feu vert du parlement étant nécessaire à toute mise en accusation d'un président en exercice.
 
Plus de 150 politiciens et hommes d'affaires ont été inculpés depuis l'ouverture en 2014 d'une vaste enquête anti-corruption.
 
Michel Temer est le deuxième ancien chef d'Etat à être arrêté sur des soupçons de corruption, après Luiz Inacio Lula da Silva qui a été condamné à 12 ans d'emprisonnement.
 
 
 
Nombre de lectures : 109 fois











Inscription à la newsletter