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Au Kenya, des fabriques à désinformer avant la présidentielle

Jeudi 5 Mai 2022

Dans un banal bureau du nord de la capitale kényane Nairobi, Ian James Mwai ne lâche pas ses deux téléphones portables: il ne veut pas manquer une occasion de promouvoir sur les réseaux sociaux le parti pour lequel il travaille. A 23 ans, le jeune homme fait partie des influenceurs qui, de plus en plus nombreux, offrent leurs services aux candidats pour peser sur l'élection présidentielle du 9 août.

"Cette élection va se jouer à pas grand-chose", assure Ian James Mwai à l'AFP: "Un homme politique qui choisirait d'ignorer les réseaux sociaux serait un imbécile".
 
Au Kenya, la moitié des 50 millions d'habitants a moins de 35 ans, et 12 millions de Kényans utilisent les réseaux sociaux. Des influenceurs proposent donc aux hommes politiques de diffuser leurs idées, répondre aux critiques ou même lancer des rumeurs sur leurs adversaires. Créer et faire monter un hashtag est facturé 400 euros par jour. Surtout, les soldats du web offrent à leurs clients une chose qui n'a pas de prix: l'absence de responsabilité. (VOA)
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