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Atlanta - 23 manifestants inculpés après l’attaque d’un méga-centre de formation de la police

Lundi 6 Mars 2023


Plus de 20 personnes, dont un Français et un Canadien, ont été inculpées lundi aux États-Unis pour « terrorisme intérieur » après avoir participé à des violences contre un chantier destiné à accueillir un méga-centre de formation de la police à Atlanta, selon les forces de l’ordre.
 
Le projet, surnommé « Cop city » par ses opposants, fait l’objet d’une vive contestation depuis son lancement en 2021 et la colère des opposants a grandi après la mort, en janvier, d’un militant lors d’un affrontement avec la police.  
 
Dimanche soir, « un groupe d’agitateurs violents a utilisé le prétexte d’une manifestation pacifique […] pour mener une attaque coordonnée contre des équipements de construction et des policiers », a déclaré dans un communiqué la police d’Atlanta.
 
Après avoir participé à un festival dans les environs, ils « se sont habillés en noir, sont entrés dans le chantier et ont commencé à jeter des pierres, des briques, des cocktails Molotov et des feux d’artifice sur les agents de police », a-t-elle ajouté.
 
Aucun agent n’a été blessé, mais des engins de chantier ont été incendiés, a précisé le chef de la police d’Atlanta, Darin Schierbaum lors d’une conférence de presse.
 
Après avoir fait état de 35 interpellations, la police a communiqué lundi sur l’inculpation de 23 personnes, venues de tous les États-Unis mais aussi de France et du Canada, pour « terrorisme intérieur ».
 
Ce chef d’accusation, passible de 35 ans de prison, avait déjà été retenu par les autorités judiciaires de l’État de Géorgie lors de précédentes échauffourées autour du site, alors que les manifestants violents sont d’ordinaire poursuivis pour des chefs liés à la nature de leurs actes (intrusion, vandalisme, destruction, violences…).
 
Depuis 2021 et la première annonce de la construction d’un centre de formation, destiné à la police mais aussi aux pompiers et secouristes, sur plus de 34 hectares dans une zone boisée de la métropole, la contestation monte contre le projet.  
 
Installés parfois dans des arbres destinés à être abattus, les opposants dénoncent un futur désastre environnemental et un gâchis d’argent en faveur des forces de l’ordre, qui ne répondrait pas aux besoins réels des habitants.
 
Le 18 janvier, Manuel Esteban Paez Teran, un manifestant de 26 ans qui campait dans un bois destiné à être en partie rasé, avait été tué par la police.  
 
Selon les autorités de Géorgie, un policier de l’État avait d’abord été touché au ventre par un tir venant de Manuel Esteban Paez Teran, avant que les forces de l’ordre ne ripostent. D’autres manifestants rejettent la version de la police, mettant en avant le profil pacifiste du militant surnommé « Tortuguita ».
 
Une autopsie indépendante a révélé que Manuel Esteban Paez Teran avait été touché par 13 tirs venant de différentes armes, ont assuré les avocats de la famille. (AFP)
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