La classe politique française se déchire autour de la signature du traité de libre-échange. Dans le camp macroniste, la faute revient aux partisans de la motion de censure contre le gouvernement ; du côté du RN, les responsables sont dans le “bloc central LR-Macroniste”.
L’annonce de la signature de l’accord du Mercosur n’est pas passée inaperçue dans les récentes déclarations de la classe politique française. Ce vendredi 6 décembre, l’ex-Premier ministre, Gabriel Attal, déclarait sur Twitter : “Déstabilisée faute d’un gouvernement stable, la France pourrait voir son influence affaiblie pour s’opposer au Mercosur.
Ce risque est en train de devenir réalité.” Des paroles qui visent, sans les nommer, les 331 députés, majoritairement du RN et du NFP, qui ont voté la motion de censure qui a fait chuter le gouvernement.
En réaction, Marine Le Pen s’est défendue de ces accusations et parle d’un “mensonge grossier” qui révèle “l’absence totale d’éthique” et “le mépris pour l’intelligence des Français” qu’aurait Gabriel Attal.
De plus, la leader du groupe Rassemblement national à l'Assemblée remet la faute de la signature du traité de libre-échange sur les épaules du camp macroniste et de leurs alliés : “Vous êtes, avec les LR, les grands responsables de la forfaiture que représente la signature du Mercosur.”
À gauche, un seul responsable : Macron
Du côté de l’opposition de gauche, le responsable n’est autre qu’Emmanuel Macron. La secrétaire nationale des Écologistes, Marine Tondelier, a dénoncé le “chaos politique” du chef de l’État, qui a permis “à ses ‘alliés’ européens de nous marcher dessus et de finaliser en catimini les accords”, rapporte le Huff Post. Un discours soutenu par les partisans de LFI.
Pour l’heure, difficile de savoir si la censure du gouvernement a eu un réel impact sur la signature des accords du Mercosur. En attendant, l’Élysée a tenu à rassurer ce vendredi en déclarant que “l’accord n’est ni signé, ni ratifié” pour le moment. Car pour entrer officiellement en vigueur, le traité doit encore obtenir l’approbation d’au moins 15 États membres représentant 65 % de la population de l’UE. Puis, dans un second temps, réunir une majorité de “oui” au Parlement européen. Affaire à suivre... [6Medias]