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A l'Elysée, la déprime des conseillers d'Emmanuel Macron

Vendredi 4 Janvier 2019


"Quand on arrive au bord du gouffre, c’est que ça ne va pas", estime un membre du cabinet présidentiel qui appelle l'équipe du président de la République à faire son "autocritique".
 
Depuis le printemps déjà, les rumeurs d'un burn-out généralisé au sein des équipes d'Emmanuel Macron s'ébruitent. Le rythme effréné des réformes mises en place par l'exécutif, l'affaire Benalla et la crise des gilets jaunes auront eu raison de quelques proches collaborateurs du président qui ont décidé de quitter le navire.
 
Alors que le conseiller politique Stéphane Séjourné a annoncé son départ prochain pour se lancer dans la course des européennes, Sylvain Fort, directeur de la communication de l'Elysée, a officialisé sa démission pour fin janvier. 
 
Dans une enquête publiée ce vendredi, Le Parisien évoque une "ambiance délétère" au sein des équipes qui entourent le chef de l'Etat.
 
"Il entend mais il n'écoute personne", confie un vieil ami d'Emmanuel Macron au quotidien qui souligne la "descente aux enfers" progressive du président. "Il faut que chacun fasse son autocritique pour comprendre comment on l’a mené jusque-là. Quand on arrive au bord du gouffre, c’est que ça ne va pas", estime un membre du cabinet présidentiel.
 
"On ne peut pas vraiment parler d'équipe"
 
Alors que certains conseillers travaillent pour Emmanuel Macron depuis quatre ans, après avoir accepté de le suivre de Bercy à l'Elysée, un macroniste cité par Le Parisien rapporte de fortes "rivalités" au sein des équipes. "On ne peut pas vraiment parler d’équipe", assure même un proche du chef de l'Etat.
 
"On se jalouse, on se méfie", écrit le quotidien qui affirme que la garde rapprochée d'Emmanuel Macron s'agace de ses relations privilégiées avec ses "textoteurs du soir" que sont François Bayrou, Richard Ferrand, Jacques Attali ou encore Jean-Marc Borello.
 
Moins de deux ans après son élection à la présidence de la République, Emmanuel Macron se voit ainsi contraint de renouveler sa garde rapprochée. Une réorganisation qui devrait intervenir d'ici trois à six mois, assure Le Figaro, et qui pourrait permettre au chef de l'Etat de se débarrasser de son image technocratique en s'entourant de personnalités politiques plus aguerries. (BFMTV)
 
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