Connectez-vous

Un acquittement de Trump ne voudrait «rien dire» sans témoins au procès (chef démocrate au Sénat)

Vendredi 31 Janvier 2020

Un acquittement de Donald Trump ne voudra « rien dire » si les sénateurs refusent de convoquer de nouveaux témoins à son procès en destitution, a déclaré vendredi le chef de la minorité démocrate au Sénat Chuck Schumer avant un vote crucial sur la question.
 
« Si mes collègues républicains refusent de considérer des témoins et des documents, l’acquittement du président ne voudra rien dire parce qu’il sera le résultat d’un procès truqué », a-t-il dit à la presse.
 
« Ce pays se dirige vers la plus grande opération de dissimulation depuis le Watergate », a ajouté M. Schumer en référence au scandale d’espionnage politique qui a contraint le président républicain Richard Nixon à démissionner en 1974.
 
Les sénateurs chargés de juger Donald Trump doivent se prononcer en fin de journée sur une motion démocrate qui vise à autoriser la convocation de témoins et l’admission de nouvelles preuves.
 
Pour obtenir gain de cause, le camp démocrate, qui compte 47 élus, doit rallier quatre sénateurs républicains.
 
Cette perspective semble compliquée: le sénateur Lamar Alexander, l’un des rares républicains pressenti comme susceptible de faire défection, est rentré dans le rang jeudi soir.
 
Chuck Schumer a jugé son choix « extrêmement perturbant » et a mis en garde les autres élus républicains tentés de faire comme lui: « Qu’est-ce que le président va conclure ? Qu’il peut réessayer de tricher à l’élection! ».
 
Le sénateur démocrate a tenu ses propos alors que son camp peine à convaincre quatre élus républicains de se joindre à eux pour adopter une motion autorisant l’admission de nouvelles preuves.
 
Si cette motion est rejetée, le Sénat devrait passer rapidement au vote sur la culpabilité du président, peut-être dès vendredi soir ou samedi.
 
La Constitution impose un seuil de deux tiers pour destituer un président (soit 67 voix), Donald Trump a donc toutes les chances d’être acquitté.
 
Il est jugé depuis deux semaines pour « abus de pouvoir » et « entrave au travail du Congrès » parce qu’il a demandé à l’Ukraine d’enquêter sur le démocrate Joe Biden, bien placé pour l’affronter à la présidentielle du 3 novembre, et qu’il a gelé au même moment une aide militaire destinée à cet allié en proie à un conflit séparatiste pro-russe. (AFP)
Nombre de lectures : 104 fois











Inscription à la newsletter