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Trump a certainement le pouvoir de se gracier, dit son avocat

Dimanche 3 Juin 2018

Trump a certainement le pouvoir de se gracier, dit son avocat
WASHINGTON (Reuters) - Alors que l'enquête sur une éventuelle collusion entre l'équipe de campagne Trump et la Russie se poursuit aux Etats-Unis, l'avocat du président américain a estimé dimanche que ce dernier disposait certainement du pouvoir constitutionnel de se gracier lui-même. L'ancien maire de New York Rudy Giuliani (photo), qui a rejoint l'équipe de juristes entourant Donald Trump, était interrogé sur cette question de la grâce présidentielle.
Selon lui, la Constitution américaine accorde au président des Etats-Unis un droit de grâce et ne précise pas si ce droit peut être appliqué au chef de l'Etat lui-même.
La constitution "ne dit pas qu'il ne peut pas le faire", a insisté Giuliani dans l'émission "This Week" sur la chaîne ABC.
Ce sujet a été abordé après un article paru samedi dans le New York Times faisant état d'une lettre datée du 29 janvier dans laquelle les avocats de Trump soutenaient que la loi fondamentale américaine donnait au président le pouvoir "de mettre fin" à l'enquête que mène le procureur spécial Robert Mueller sur l'ingérence de la Russie dans la campagne présidentielle de 2016.
La lettre rappelait que le président américain "pouvait même exercer son droit de grâce".
Reconnaissant que cette question est "ouverte", Rudy Giuliani a indiqué que Donald Trump n'avait pas l'intention d'exercer ce pouvoir en sa faveur.
Interrogé sur l'éventualité d'une audition de Trump par le procureur Mueller dans l'enquête sur une éventuelle collusion entre la campagne du candidat républicain et la Russie, Giuliani a dit que les conseillers juridiques présidentiels y étaient défavorables.
Robert Mueller enquête également pour déterminer si Donald Trump a cherché de manière illégale à faire obstruction dans l'enquête sur l'ingérence russe.
Le chef de file de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a estimé qu'un président ne devait pas se gracier lui-même.
Depuis sa prise de fonction, Donald Trump s'est montré très généreux avec ce pouvoir constitutionnel. Jeudi, il a ainsi gracié un ancien commentateur conservateur et réalisateur Dinesh D'Souza qui avait plaidé coupable en 2014 de violation à la réglementation fédérale sur le financement électoral.
Trump envisage maintenant de commuer la peine de prison de l'ancien gouverneur de l'Illinois, Rod Blagojevich, condamné pour corruption.
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