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Transparence de la vie publique : Eric Dupont-Moretti doit donner des "précisions" sur de "possibles conflits d'intérêts", selon la HATVP

Jeudi 8 Octobre 2020

Eric Dupond-Moretti, avocat devenu garde des Sceaux
Eric Dupond-Moretti, avocat devenu garde des Sceaux
Eric Dupond-Moretti sommé de s'expliquer. La Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) a demandé des "précisions" sur de "possibles conflits d'intérêts" au ministre de la Justice, à l'égard duquel elle dispose d'un pouvoir d'injonction, a appris l'AFP jeudi 8 octobre auprès de la HATVP.
 
Comme tout ministre, Eric Dupond-Moretti, ex-avocat, a remis depuis son entrée en fonction en juillet à la Haute autorité ses déclarations de patrimoine et d'intérêts. "Ces déclarations sont en cours de vérification" dans le cadre du processus normal de contrôle, et "un courrier a été envoyé récemment au ministre pour lui demander des précisions, qui concernent également de possibles conflits d'intérêts", a indiqué la HATVP.
 
Une fois sa réponse reçue, dans un délai de 15 jours, le collège de la Haute autorité délibèrera et pourrait le cas échéant demander au ministre de se déporter de certains sujets. Le fait de ne pas déférer aux injonctions de la Haute Autorité ou de ne pas lui communiquer les informations et pièces utiles est puni d'un an d'emprisonnement et de 15.000 euros d'amende.
 
Un contexte tendu entre le ministre et le PNF
 
La Chancellerie a déjà mis en place un "dispositif spécifique" face à la situation inhabituelle d'un avocat devenu garde des Sceaux: les dossiers suivis par Eric Dupond-Moretti lorsqu'il était avocat et ceux toujours suivis par son ancien cabinet ne doivent pas faire l'objet de remontées d'informations au ministre.
 
Cette demande intervient dans un contexte de fronde dans la magistrature, à la suite de la décision du ministre d'ouvrir une enquête administrative visant trois magistrats du parquet national financier (PNF). La requête de la HATVP est toutefois sans lien direct avec ce mouvement.
 
Face aux accusations des magistrats d'un "conflit d'intérêts", Eric Dupond-Moretti avait affirmé plus tôt dans la matinée sur BFMTV  que "le conflit d'intérêts, c'est quand on est juge et partie. Moi j'ai été partie, je me suis désisté, et je ne serai pas juge". "Ces choses-là pour moi appartiennent déjà au passé", a-t-il aussi déclaré, rappelant que l'enquête administrative était en cours et demandant à ce qu'on "laisse travailler" les magistrats "sans pression". (francetvinfo)
 
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1.Posté par Me François JURAIN le 11/10/2020 12:52
Une seule pensée m'est venue à l'esprit, lorsque j'ai eu vent de sa nomination: Que va t il faire dans cette galère?
DUPONT-MORETTI a été, il faut le reconnaitre, un avocat hors normes: travailleur acharné, doué d'un sens de persuasion hors du commun, une ambition démesurée, ayant le physique de l'emploi, son cv d'avocat ne peut que collectionner les premiers prix et hors concours: il détient à lui seul autant d'acquittements, qu'un barreau tout entier ne pourrait détenir en cinquante ans d'existence, chapeau l'artiste, même si sa courtoisie et sympathie "confraternelle" laisse un peu à désirer...
Mais enfin, un tel avocat ministre de la justice? N'est ce pas là une faute de casting, qu'e le gouvernement français risque de payer très cher, comptant et avec intérêts, et pour l'intéressé, une situation intenable, en raison de son exceptionnel passé d'avocat, toujours du "mauvais côté"?
Bien sur, il y a eu d'autres avocats, occupant des postes ministériels: MITTERAND, dont la robe n'a pas trop dû s'user sur les bancs des pretoires, BADINTER, qui est quand même d'une autre classe et d'une autre stature humaine que DUPONT-MORETTI, Rolland DUMAS, le spécialiste du "tordu", dixit MITTERAND, mais tous ces hommes étaient avant tout des hommes politiques avant d'être avocats, et connaissaient le jeu politique sur le bout des doigts! ce qui est loin d'être le cas de DUPONT-MORETTI, même si la bête apprend vite!
Mauvais choix qui aura déclenché une mauvaise décision, j'ai bien peur que cela ne pourra aboutir qu'au clasch! L'homme n'est pas fait pour la fonction, et ne pourra, tôt ou tard, qu'entrainer MACRON dans des problèmes dont il sera le seul à en supporter les conséquences: après tout, rien de plus normal, c'est son choix, qu'il l'assume!
Me François JURAIN

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