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Texas : des mandats d’arrêt contre des élus démocrates qui bloquent une loi controversée

Mercredi 11 Août 2021

Des affiches de la bataille Trump-Biden en novembre 2020
Des affiches de la bataille Trump-Biden en novembre 2020
Plus de 50 parlementaires démocrates du Texas étaient mercredi sous le coup de mandats d’arrêt signés par le chef républicain de la chambre basse de ce grand État américain, qui leur reproche d’avoir fui pour empêcher l’adoption d’une loi accusée de limiter l’accès aux urnes.
 
Les 52 mandats d’arrêt signés par le président de la Chambre des représentants du Texas, Dade Phelan, seront remis mercredi matin au responsable de la sécurité de la chambre basse, a révélé le Dallas Morning News.  
 
La majorité républicaine avait voté plus tôt dans la soirée pour autoriser ces arrestations. La motion pour forcer les parlementaires démocrates à rentrer a été approuvée par 80 voix contre 12.  
 
Des dizaines de démocrates avaient fui le Texas en juillet pour se rendre à Washington afin d’éviter une séance extraordinaire destinée à approuver une loi électorale controversée.  
 
Or la loi texane autorise l’arrestation des parlementaires absents lors des séances de vote et à les ramener, de force si besoin, dans l’hémicycle.
 
Cette séance extraordinaire avait dû être convoquée parce que les mêmes élus démocrates avaient quitté l’hémicycle en mai lors d’un vote sur cette loi électorale, que le président américain Joe Biden a dénoncée comme une « attaque contre la démocratie ».  
 
Leur absence a empêché d’atteindre le nombre nécessaire d’élus présents (quorum) pour pouvoir voter.  
 
Au moins une vingtaine de parlementaires démocrates sont toujours à Washington, selon le Morning News.  
 
« Il est de notre droit de parlementaires de rompre le quorum pour protéger nos électeurs », a déclaré le chef des démocrates de la Chambre, Chris Turner, dans un tweet de son groupe parlementaire, en promettant de « se battre autant que nous le pourrons contre les attaques des républicains envers notre droit de vote ».
 
Le projet de loi républicain vise officiellement à rendre les élections plus sûres, en interdisant le vote en « drive-in » ou en instaurant de nombreuses restrictions aux horaires de vote et au vote par correspondance.
 
Mais ces restrictions visent le plus souvent des dispositions facilitant le vote des minorités, notamment les Afro-Américains généralement plus favorables aux démocrates.
 
Depuis la défaite de Donald Trump à la présidentielle de 2020, les projets de loi limitant l’accès au vote se sont multipliés dans les États à l’initiative des républicains. (AFP)
 
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