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Soudan - L’armée libère des hommes politiques tout en consacrant sa mainmise sur le pouvoir

Mercredi 24 Novembre 2021

Les autorités soudanaises ont libéré plusieurs hommes politiques qui étaient détenus depuis le coup d'État militaire du 25 octobre, réalisant ainsi une clause clé de l'accord conclu dimanche entre les généraux et le Premier ministre réinstallé Abdallah Hamdok, a indiqué lundi à l'AFP l'un d'eux. Le général Abdel Fattah al-Burhane semble toutefois entériner sa mainmise sur la transition dans le pays. …
 
Abdallah Hamdok "sera ce que l'armée voudra qu'il soit car quel que soit l'obstacle qu'il rencontrera, il n'aura plus ni levier politique ni base populaire comme avant", explique Magdi Gizouli. Quant aux autres dirigeants civils, "ceux dont l'armée ne veut pas feront sûrement l'objet de poursuites judiciaires", comme l'a déjà laissé entendre le général Burhane, souligne l'expert.
 
En plus du remodelage des nouvelles autorités avec des purges dans quasiment tous les secteurs, le général Burhane est parvenu à effacer de la transition le principal point qui lui posait problème. Il n'est plus question depuis l'accord de dimanche que les militaires remettent la direction du Conseil de souveraineté aux civils, une passation que la feuille de route de 2019 sur le processus de transition prévoyait sous peu.
 
 "Burhane va rester à la tête du Conseil de souveraineté jusqu'aux élections" promises en 2023, note Magdi Gizouli. Il ne lui reste qu'un obstacle : la rue. "L'exigence principale de la rue n'était pas la libération de Abdallah Hamdok mais le retrait des militaires de la politique", explique Kholood Khair. "Les doutes initiaux de la rue sur la fiabilité de la pression internationale vont augmenter, de même que l'instabilité au Soudan." (France24 avec AFP)
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