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Reportage – Demba Seck, menuisier victime du coronavirus

Mardi 7 Avril 2020

Le couvre-feu en vigueur pour contrer le coronavirus a ses victimes. L’une d’elles, établie à Nord-Foire mais habitant de Petit-Mbao, espère beaucoup des promesses du chef de l’Etat, mais en attendant il souffre de la baisse de ses revenus.


Image d'illustration
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L’épidémie à Covid-19 a fini de traumatiser plus d’un dans le monde. Au Sénégal, elle a de grandes conséquences sur les travailleurs, notamment ceux du secteur informel. Demba Seck, menuisier d’expérience établi à Nord-Foire, souffre beaucoup de cette situation depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence et surtout du couvre-feu. Il est 11 heures passées quand il débute sa journée. Le visage grave, il livre ses sentiments.
 
« La situation est très difficile pour nous qui vivons au jour le jour », dit-il. En effet, son calvaire commence tôt le matin, à l’heure de prendre le bus pour aller au travail. « J’habite à Petit Mbao. A 5 h je me lève et à 6 h je suis devant l’arrêt du bus. A cause des restrictions sur le transport en commun, je peux attendre le bus pendant plus d’une heure pour avoir une place assise à cause de la limitation du nombre de passagers. »
 
Mais les problèmes de Seck ne s’arrêtent pas là. « En plus du temps que je perds à attendre le bus, je me retrouve souvent bloqué dans les embouteillages. C’est pourquoi je n’arrive à mon atelier que vers 10 heures ou 11 heures », ajoute-t-il.
 
Après avoir pris son petit-déjeuner, Seck commence le travail. Mais le couvre-feu le dérange beaucoup car il doit surveiller l’heure pour ne pas rentrer tard. « Quand je suis sur place, j’ai en tête que je dois quitter à 15 heures. Des fois, je ne travaille que durant 3 heures, c’est vraiment difficile », explique-t-il avec un air désolé.
 
De plus, il nous révèle que depuis que les mesures de l’Etat sont appliquées, il a constaté que ses revenus journaliers diminuent. « Mon gagne-pain baisse. Je m’en sortais grâce aux réparations que je faisais par ci et par là dans les maisons ou dans les bureaux, mais maintenant les gens ont peur du virus et ne viennent pas beaucoup », souligne le menuisier.
 
En attendant que la situation s’améliore, Seck prend son mal en patience. « Pour rentrer à la maison, je vis aussi le calvaire car je suis obligé de prendre bus sur bus avant d’arriver chez moi », dit-il.
 
Comme beaucoup de travailleurs de l’informel, d’ouvriers, etc., il compte lui aussi sur l’aide que le chef de l’Etat a promis pour accompagner les mesures de lutte contre le coronavirus.
Mamadou Ibn Bachir Diop (stagiaire)
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