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Président colombien : Notre politique étrangère ne saurait être dictée par les États-Unis

Vendredi 8 Mars 2024

Gustavo Petro, le président de la Colombie
Gustavo Petro, le président de la Colombie

Le président colombien a répondu aux critiques d'une diplomate américaine, affirmant que son pays entendait mener sa propre politique et que critiquer Israël n'était pas synonyme d'antisémitisme.

 

"Notre politique étrangère ne saurait être dictée par les États-Unis. Nous avons des points communs et nous dialoguons malgré nos différences", a écrit Gustavo Petro sur la plateforme X.

 

"Il y a un génocide en cours en Palestine, et il est commis par (le premier ministre israélien Benyamin) Netanyahu. Condamner cela n'est pas de l'antisémitisme, mais de l'humanité", a-t-il ajouté.

 

Ce message intervient en guise de réponse à l'historienne Deborah Lipstadt, envoyée spéciale des États-Unis pour la surveillance et la lutte contre l'antisémitisme, qui a critiqué à la fois Petro et le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva.

 

Lipstadt s'est offusquée des déclarations de la Colombie et du Brésil à l'encontre d'Israël, en déclarant : "Ils dépassent les bornes et s'ils veulent travailler en étroite collaboration avec les États-Unis, ces déclarations ne sont pas dans leur intérêt".

 

Petro et Lula ont vivement critiqué les attaques israéliennes menées depuis plus de cinq mois contre Gaza, accusant à plusieurs reprises Israël de commettre un "génocide" à l'encontre du peuple palestinien.

 

Israël mène une offensive militaire meurtrière contre la Bande de Gaza, depuis le 7 octobre 2023, date de l'attaque transfrontalière lancée par le mouvement de résistance palestinien Hamas et qui aurait, selon Tel-Aviv, couté la vie à près de 1 200 israéliens.

 

Depuis lors, au moins 30 800 Palestiniens ont été tués à Gaza et près de 73 000 autres blessés, dans un contexte de destruction massive et de pénurie de produits de première nécessité.

 

La guerre israélienne a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans un contexte de pénurie de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.

 

Israël est poursuivi devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour crime de génocide. Un arrêt rendu en janvier a enjoint Tel-Aviv de mettre fin aux actes à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza. [AA]

 
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