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PERIMETRE LONGEANT LE MUR DE L’AEROPORT LSS : « A quoi joue la Direction générale du Cadre de vie et de l’Hygiène publique ? » (Déclaration)

Lundi 9 Août 2021

Le ministre de l'Urbanisme dans la zone de Ouest-foire le 8 août 2021
Le ministre de l'Urbanisme dans la zone de Ouest-foire le 8 août 2021
(Dakar, le 09 août 2021) - L’opération de désencombrement qui a été menée le dimanche 08 août 2021 à Ouest-Foire, sur le périmètre longeant le mur de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor (LSS), continue de faire grand bruit, sous prétexte d’amélioration de l’environnement des populations.
 
Nous avons constaté par nos soins que cette activité réalisée par la Direction générale du Cadre de vie et de l’Hygiène publique n’a reçu aucune caution des riverains. Ces derniers n’étaient pas informés d’une telle initiative.
 
Certes les populations riveraines souffrent énormément de la cohabitation avec plus de 247 garages de mécaniciens et autres ouvriers informels sans titre de propriété et qui développent des pollutions de toutes sortes. C’est la raison pour laquelle elles ont toujours souhaité et exigé le départ de ces occupants illégaux dans les sites dédiés et aménagés par l’Etat.
 
Mais à leur grande surprise, la Direction générale du Cadre de vie et de l’Hygiène publique prétend libérer l’espace de 15 mètres pour la voirie. Cela pose problème et indique de la non maîtrise du dossier de ce site par les responsables de cette direction.
 
En effet, dans le plan de la zone, il est prévu une voie de 30 mètres à partir du début du titre foncier 8937DG devenu 2891DGA et sur une longueur comprise entre le rond-point (d’à côté de la station Elton sous le pont de la station Total en direction de l’ouest) et la route de l’aéroport LSS. Il semblerait que ce projet de route ait été empiété par la mosquée d’à côté et ne serait pas irréalisable selon ce schéma.
 
Si à la suite de cela il y a un projet diabolique d’une route de 15 mètres, cela nécessite une investigation car nous soupçonnons un deal tendant vers une boulimie foncière sans précédent dans l’histoire de cette zone.
 
Qui détient la compétence de réduire la voie 30 à 15 mètres ? Cette question mérite d’être posée pour aider à clarifier cette affaire.
 
Ce qui est constant est que dans le plan actualisé suite à l’installation du canal d’évacuation des eaux de pluie qui quittent le CICES jusqu’au centre de santé Philippe Maguilen Senghor, il n’est pas question d’une rue de 15 mètres.
 
Nous savons aussi que ce projet se discutait entre des personnes réputées en matière de spéculation foncière dans la zone.
 
Plus encore, la Direction du Cadre de Vie remet en cause le statut de propriétaires de leur quartier dont bénéficient les habitants, en projetant de détruire les piquets de délimitation du TF 2891 NGA de l’espace occupé par les mécaniciens. A ce niveau, il est clair qu’un contentieux sera ouvert devant les juridictions si ce vœu se réalisait.
 
Au vu de cette situation, nous pensons que le Directeur de l’Office National de l'Assainissement du Sénégal (ONAS) devrait d’urgence intervenir pour régler la question des constructions sur l’ouvrage, mais aussi demander le respect des limites de ce projet.
 
Aussi, il importe pour l’opinion de :
 
se mobiliser sans délai pour une vie paisible et pour plus de transparence dans la gestion de l’espace longeant le mur de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor (LSS) objet de plusieurs agressions ;
 
saisir toutes les juridictions compétentes pour barrer la route au projet d’une voie de 15 mètres et rétablir le projet de la rue de 30 mètres ;
 
mettre l’ONAS face à ses responsabilités dans la sauvegarde du canal d’évacuation des eaux de pluie sur lequel sont construits des immeubles R+1 ou plus et où la rue de 30 mètres est prévue ;
 
saisir l’Etat pour le recasement des mécaniciens dans le site prévu et libérer l’espace en luttant farouchement contre toute nouvelle occupation ;
 
arrêter cette mascarade de déguerpissement avec cette perte énorme de fonds publics pour un résultat nul mais aussi pour ne pas légitimer des tentatives de boulimie foncière dans la zone ;
 
clarifier le lien existant entre le lotissement compris à l’intérieur du nouveau mur de l’aéroport LSS et la libération totale de l’espace d’en face plus qu’ailleurs ;
 
permettre à tous les services compétents de l’Etat de se rapprocher des populations pour une résolution définitive de l’occupation de l’espace indiqué.
 
L’Etat doit prendre ses responsabilités pour arrêter le désordre dans la gestion du dossier foncier de ce quartier. Cette opération, même si elle est utile en période normale et dans un contexte de transparence par le passé, ne l’est pas aujourd’hui.
 
Poursuivons la lutte avec toutes les forces disponibles pour le droit à une vie paisible loin de la pollution et contre la boulimie foncière dans ce quartier.
 
L’opération de déguerpissement doit se limiter à l’enlèvement des épaves des voitures tout en jouant un rôle d’alerte et de dissuasion dans l'encombrement de l'espace urbain et périurbain.
 
Pour AHDIS,
Le Président du Conseil d’administration
Amacodou DIOUF
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