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«On est libre de penser mais pas de manger» : Atbara, berceau de la révolution au Soudan, entre espoir et amertume

Lundi 12 Avril 2021

Deux ans après la chute d’Omar al-Bachir, un sentiment d’inachevé gagne la capitale du rail, où les effets de la crise économique rongent le quotidien des habitants. La salle d’audience est plongée dans l’ombre et les ventilateurs sont coupés faute d’électricité.
 
Mais ce mercredi 31 mars, le tribunal d’Atbara, à 300 km au nord de Khartoum, fait salle comble pour l’ouverture d’une série de procès impliquant des membres du National Intelligence and Security Service (NISS), les services de renseignement et de sécurité du régime d’Omar al-Bachir, renversé le 11 avril 2019 par l’armée soudanaise sous la pression de la rue. La séance s’ouvre sur le cas d’Issam Ali Hussein.
 
Le 21 décembre 2018, cet ouvrier de 27 ans était tué en pleine rue d’une balle dans la tête, tandis qu’une foule de protestataires déferlait à travers Atbara. Au total, seize hommes de main et officiers du régime militaro-islamiste sont accusés du meurtre de cinq manifestants tombés lors des premiers jours de la révolte dans cette petite ville des bords du Nil. (Le Monde)
 
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