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ONE OCEAN SUMMIT – Arrêter de rendre les océans malades !

Mercredi 9 Février 2022

Le Sommet de l'Océan s’ouvre ce 8 février 2022 à Brest, dans l’ouest de la France. Une occasion pour une trentaine de pays de jeter les bases d’un rapport d’harmonie et de frugalité entre les hommes et ces grands espaces de richesses.
 
La santé des océans est mise en mal par la convoitise et la rapacité humaine sans limites : pollutions de toute sorte notamment par le pétrole et le plastique (océans-poubelles), perte de biodiversité au potentiel énorme encore grandement inconnu, surpêche, etc. Sans oublier que l'océan a une part importante dans la stabilisation du climat. Ni que nous sommes sur une planète constituée d'eau à 70%.
 
« Nos océans absorbent près du quart des émissions de gaz carbonique d’origine anthropique. Les zones littorales et marines jouent ainsi un rôle décisif dans la régulation climatique tout en abritant des écosystèmes uniques et essentiels au développement des territoires. » (site  « afd.fr » ).
 
« L’importance de l’océan pour le climat mondial ne peut pas être sous-estimée. Les océans absorbent une quantité importante de dioxyde de carbone et une très grande quantité de l’excès de chaleur. En outre, l’océan est le plus grand et l’un des plus importants systèmes de soutien de la vie sur cette planète. Cependant, le réchauffement de l’atmosphère en raison de l’augmentation de la concentration des gaz à effet de serre, la pollution issue de la terre, la surpêche, les activités non-durables de développement sur les zones côtières, les activités humaines, contribuent ensemble à exercer une pression énorme sur les océans du monde, des zones côtières jusqu’aux écosystèmes marins. » (site  « unesco.fr» ).
 
Tuer les océans devrait être assimilé à un crime contre l'humanité, et le faire, ne relève ni du progrès ni de la modernité mais d'un suicide collectif. En effet, une façon tragiquement efficace de rendre la terre inhabitable pour les humains et d'autres formes de vie consiste à rendre malades les océans comme ce qui est en train de se passer et puis, si on ne fait rien qui soit à la hauteur du défi, de les pousser à la mort.
 
Par Sa grâce incommensurable, Dieu nous a donné gratuitement des océans que nous sommes en train de saccager en toute ingratitude tout simplement parce que nous nous sommes donné les moyens de le faire : 
 
« Ne voyez-vous pas que Dieu vous a assujetti ce qui est dans les cieux et sur terre ? Et qu'il vous a comblés de Ses bienfaits apparents et cachés ? » (Coran 31 : 20).
 
Le défi est alors non pas de considérer l'océan seulement comme une ressource mais de mieux et plus comprendre et respecter sa constitution naturelle et les lois bio-physico-chimiques qui régissent son fonctionnement. Le but étant de définir alors un rapport de frugalité et d'harmonie avec les océans. Toutes choses qui font partie du Califat originel tel que le Coran le propose lors que les anges s'interrogent de façon prémonitoire, en ce qu'ils redoutent que les fils d'Adam choisissent le fasâd (corruption) plutôt que le islâh (bien-faire):
 
«Lorsque Ton Seigneur confia aux Anges: « Je vais établir sur la terre un vicaire (khalifah) ». Ils dirent: « Vas-Tu y installer un qui y sèmera le désordre et versera le sang, quand nous sommes là à Te sanctifier et à Te glorifier ? » - Il dit: « En vérité, Je sais ce que vous ne savez pas. » (Coran 2 : 30).
 
Dans la même veine, si nous le voulons, nous pouvons ensemble nous donner les ressources éthiques ainsi que les instruments politiques, économiques et techniques requises pour arrêter la catastrophe en cours. L'habitabilité de la terre est étroitement liée à l'état des océans. Et comme disait l'autre, c'est stupide d'agir sans savoir et irresponsable de savoir sans agir.
 
Osons espérer que ce sommet sur l'océan sera différent de celui sur le climat marqué par des déclarations d'intention, des promesses non tenues et des engagements qui ne sont pas à la hauteur des défis et menaces bien identifiés auxquels est confronté ce réservoir de vie irremplaçable qu'est l'océan.
Imam Ahmad Kanté
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